Le gouvernement congolais a validé et qualifié six sites miniers dans le secteur de Bapere, en territoire de Lubero au Nord-Kivu. L’opération d’étiquetage des minerais de ces sites a débuté samedi et s’est clôturée lundi 6 avril. C’est l’International Tin Research Institute (ITRI) qui a posé les étiquettes sur les premiers colis de minerais de cassitérite, wolframite et coltan provenant des puits de la zone de Mangurejipa, à une soixantaine de kilomètres à l’ouest de Butembo.
Le ministre provincial des Mines du Nord-Kivu, Jean Ruyange, a supervisé à Butembo l’étiquetage des colis des minerais déjà traités par les négociants et le lancement de l’exportation des minerais de Lubero.
Pour l’administrateur du territoire de Lubero, Joy Bokele, la validation de ces sites va propulser l’économie de ce territoire.
Il a estimé que l’amélioration de la traçabilité de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement de minerais extraits de ces sites validés vient de lever l’embargo qui pesait sur les minerais de Lubero où on y produit aussi de l’or, outre les minerais stannifères.
L’opération d’étiquetage a été réalisée par ITRI en compagnie des responsables du service d’assistance et d’encadrement du Small mining ou de la petite mine (SAESSCAM), qui est un service de l’Etat.
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En août 2012, la Securities and exchange commission (Sec) au département d’Etat américain avait publié une règle exigeant aux entreprises américaines qui utilisent le tungstène, le tantale, l’or et l’étain pour fabriquer leurs divers produits d’assurer et de rendre public l’origine de ces minerais. Les minerais produits dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu étaient frappés par cette mesure, étant donné que beaucoup de sites miniers étaient placés sous le contrôle des groupes armés.
Trois mois plus tard, les membres de la Conférence internationale sur la région de Grands Lacs (CIRGL) avaient décidé que les minerais de la RDC, principalement l’or et le coltan, soient certifiés avant d’être vendus. Selon eux, certains minerais étaient utilisés pour financer des groupes armés qui déstabilisent la région.
C’est deux ans plus tard, soit en 2014 que la CIRGL avait délivré le tout premier certificat aux mines du territoire de Kalindi au Sud-Kivu.
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