Le prix du carburant à la pompe a connu, depuis dimanche 31 août, une nouvelle augmentation de l’ordre de 50 francs congolais (0,05 dollar américain). Le litre d’essence est passé de 1 475 francs congolais (1, 60 dollar américain) à 1 525 francs congolais (1, 65 USD), soit une augmentation de 3,5%. Les pétroliers affirment que la hausse fait suite au compromis trouvé, en juillet dernier, avec le gouvernement congolais. Les deux parties s’étaient convenues d’une augmentation par paliers. A Kinshasa, les transporteurs estiment qu’«il est largement temps de revoir à la hausse le prix de la course en taxi».
Cumulée avec la hausse autorisée au mois de juillet par le gouvernement congolais, l’augmentation est aujourd’hui de l’ordre de 125 francs congolais (0,13 dollar américain).
Du côté des opérateurs du secteur des transports à Kinshasa, les yeux sont tournés vers les autorités urbaines. Henry Lisumbu président de l’Association des chauffeurs du Congo (ACCo) et membre de la commission tarifaire, explique:
«Déjà, depuis trois mois, il y avait une note technique que le chef de division urbaine de l’Economie avait déposé auprès du gouverneur de la ville, qui n’a pas eu d’effet. Il serait souhaitable maintenant que le gouverneur et ses services puissent se pencher [sur cette question] pour voir comment on peut revoir les prix de la course en taxi et taxi-bus.»
Entre-temps sur terrain, les chauffeurs de taxi travaillent à perte, affirme Henry Lisumbu, ajoutant que ces derniers pratiquent les prix qui ne correspondent pas à ceux auxquels ils s’approvisionnent en carburant. A cela s’ajoute le fait que, selon lui, même les propriétaires des véhicules ont augmenté les montants des versements journaliers.
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Depuis début juillet dernier, le litre d’essence à la pompe était passé de 1 400 FC (1,5 dollar américain) à 1 475 FC (1,6 dollar américain), dans la partie Ouest de la République démocratique du Congo, et de 1 525 FC (1, 65 USD) à 1 590 FC (1,72 USD), dans la partie Est du pays.
Le ministre de l’Economie nationale, Jean-Paul Nemoyato Bagebole, qui avait pris cette décision, avait alors expliqué que cette hausse était due aux facteurs exogènes ; notamment la fermeture de grandes raffineries internationales en novembre 2013 et la situation sécuritaire au Proche Orient qui a créé une rareté sur le marché international. Cette crise avait donc occasionné une hausse de plus de 14% du prix moyen frontière, selon lui, un des facteurs intervenant dans la fixation du prix de ce produit.
Le ministre Nemoyato avait par ailleurs indiqué que cette hausse de juillet n’aurait pas d’effets sur le prix du transport en commun à travers le pays. Depuis lors, le prix de la course est resté inchangé, par exemple, à Kinshasa.
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