Kongolo: controverse autour de la perception de la taxe sur les produits agricoles

Un bateau sur le Lac Kivu

Les autorités territoriales conditionnent le chargement des embarcations au port de Kongolo, au Katanga, par le paiement de la taxe provinciale sur les produits agricoles. Mais les opérateurs économiques locaux refusent de payer cette taxe qui, selon eux, a été suspendue par un arrêté interministériel. Le gouvernement congolais a annoncé en juin dernier la suppression de 38 taxes perçues dans le secteur fluvial et lacustre.

L’administrateur assistant du territoire de Kongolo, Bernard Banza, soutient pourtant que la taxe provinciale sur les produits agricoles doit continuer à être perçue. Selon lui, cette taxe qui a été instituée par une ordonnance présidentielle, ne peut pas être suspendue par un arrêté interministériel.

«Il faut une autre ordonnance présidentielle pour l’annuler et non un arrêté interministériel. Il y a même un article dans leur arrêté qui dit que les taxes illégales sont suspendues mais celles qui ont été créées par la loi restent, pour être cassées par une autre loi. Or, la taxe provinciale a été créée par une ordonnance présidentielle. Il faut une autre ordonnance [pour la supprimer]. L’arrêté est clair», explique-t-il.

La controverse sur la perception de cette taxe, fixée à 18 000 francs congolais (20 dollars américains) par fût d’huile de palme, a des conséquences sur les activités économiques à Kongolo.

Plusieurs bateaux sont interdits de charger des marchandises dans ce port faute de paiement de ladite taxe.

Ces bateaux font la navette entre Kongolo et Bukama. Ils transportent de l’huile de palme, des arachides, du maïs ainsi que d’autres produits agricoles.

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