Province Orientale : reprise de travail à la Sokimo après deux semaines de grève

Creuseurs artisanaux de l’or près de Lubero, Nord Kivu (2005). Radio Okapi

Les employés de la Société minière de Kilo moto (Sokimo) ont repris le travail lundi 5 mai à Watsa, en Province Orientale, après une grève de deux semaines. Ils réclamaient la mise en pratique des clauses du contrat d’amodiation signé entre leur entreprise et Kibali Gold Mines, demandant à cette dernière de verser mensuellement un pourcentage de sa production à la Sokimo. Le ministre des Mines, Martin Kabwelulu, s’est engagé à trouver une réponse aux revendications des grévistes.

Le ministre Kabwelulu a rencontré jeudi 1er mai le gouverneur de la Province Orientale, Jean Bamanisa, ainsi que les cadres de la Sokimo.

Au cours de cette rencontre, les cadres de la Sokimo ont exigé la révocation de leur comité de gestion qu’ils accusent de mal gérer les royalties versées par Kibali Gold Mines.

Celle-ci aurait déjà versé 116 millions de dollars américains à l’Etat congolais, conformément au contrat d’amodiation signé avec la Sokimo, selon l’administrateur de territoire. Et l’Etat congolais aurait à son tour rétrocédé 36 millions à la Sokimo. Cependant, les agents de cette entreprise accumulent les arriérés de salaire.

En mars 2009, la Sokimo a cédé des gisements d’or à Kibali Gold Mines, filiale de la sud-africaine Ango Gold Ashanti en Ituri. 5 ans plus tard, en mars dernier, la Sokimo affirmait attendre sans succès, depuis six mois, de Kibali entre 1 500 000 à 1 800 000 dollars américains par mois comme frais de royalties.

De son côté, Kibali Gold Mines a répondu avoir payé 155 millions de dollars à la Sokimo. Selon le président du comité de gérance de cette entreprise, son entreprise paie des royalties pour ces gisements d’or acquis il y a quatre ans.

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