Kinshasa-Brazzaville: les échanges commerciaux continuent

Des vendeuses de pagne au beach Ngobila à Kinshasa (Ph. Lam Duc Hien)

Les échanges commerciaux ne sont pas affectés par les mouvements des Congolais de Kinshasa qui sont expulsés de Brazzaville, a affirmé mercredi 30 avril le ministre provincial de l’Economie et Finances à Kinshasa, Guy Matondo. Depuis le début des mouvements des expulsions des congolais de la RDC du Congo-Brazzaville, certaines sources avaient fait état de la rupture des transactions économiques entre les deux pays.

« Il faut faire la part des choses. Les gens qui font des transactions ne peuvent pas être expulsés parce qu’ils y vont pour un temps déterminé et rentrent. Ils n’ont pas besoin de demeurer là bas. Les transactions entre Kinshasa-Brazzaville, et Brazzaville-Kinshasa continuent. Lemaire de Brazzaville est arrivé à Kinshasa dans le cadre du Cospeco. Donc, les transactions continuent », a-t-il déclaré.

La RDC écoule plusieurs produits commerciaux sur le marché de Brazzaville, a noté le ministre provincial de Kinshasa, qui a notamment cité des produits agricoles, cosmétiques et du ciment gris.

Par contre, Congo-Brazzaville vend essentiellement à Kinshasa des pagnes, souligne Guy Matondo.

Le ministre provincial de l’Economie et Finance de Kinshasa assure que toutes des dispositions sont prises pour que les commerçants assurent leurs trafics entre Brazzaville et Kinshasa.

Malgré cette assurance, des commerçants interrogés indiquant que le trafic entre Kinshasa et Brazza a baissé d’intensités.

Certaines vendeuses des pagnes rencontrées sur le marché affirment avoir interrompu leur trafic, en attendant que les opérations de ces observations cessent.

« Depuis le début de ce mouvement, le commerce est en baisse parce que les pagnes viennent de Brazzaville. Nous craignons que cela n’entraîne la hausse des prix des pagnes », ont-ils déclaré.

Pour  d’autres vendeurs, Brazzaville n’est qu’un transit des marchandises qui viennent d’ailleurs pour Kinshasa. Les importateurs préfèrent passer par là, selon eux, à cause notamment des tarifs douaniers beaucoup moins élevés.

A ce jour, leurs marchandises sont bloquées dans les dépôts de Brazzaville, poursuivent-ils.

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