Le gouvernement réfléchit sur l’incorporation du manioc dans la fabrication du pain

Transformation de manioc en micro-cossettes au plateau de Bateke ( Kinshasa )

Le ministère de l’Economie et Commerce a organisé mardi 15 avril à Kinshasa un atelier sur la possibilité d’incorporer la farine du manioc dans la fabrication du pain. Le ministre Jean-Paul Nemoyato estime que cette méthode va promouvoir la production locale de manioc et réduire le recours à la farine de blé dont l’importation annuelle est évaluée à 600 millions de dollars américains.

Mais le ministre indique qu’avant de décider la mise en place de cette pratique, il faut déterminer le pourcentage de la farine du manioc à mélanger à la farine de blé, qui soit acceptable par les operateurs du secteur, les consommateurs et les structures de contrôle.

«Lorsque nous définissons une norme consistant à combiner la farine de manioc à raison de 20% avec 80% de farine de blé, nous créons une demande industrielle en manioc. Ce qui fait que tous les paysans qui produisent du manioc auront une demande solvable du secteur industriel », a expliqué Jean-Paul Nemoyato.

Le ministre de l’Economie estime que le recours à la farine de manioc pour fabriquer le pain sera très profitable aux producteurs locaux. « Le manioc, qui a beaucoup de vertus industrielles, est un produit stratégique parce qu’il est produit dans toutes les provinces », fait-il savoir.

Un prêtre catholique expérimente déjà ce mélange en incorporant de la farine de manioc dans la fabrication du pain à Kimpese (Bas-Congo). Ce pain, composé de 85% de farine de blé et 15 % de manioc, avait été présenté lundi 8 juillet par le père Charles Kusika.

Il avait indiqué à cette occasion que son objectif était d’arriver à fabriquer son pain avec 50% de la farine de manioc, voire 100% dans l’avenir.

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