Kinshasa sollicite l’appui d’Air France pour relancer sa compagnie aérienne

Une vue du bâtiment abritant le Campus Universitaire du Lac ce 7/03/2011 à Goma(RDC). Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Le gouvernement congolais a annoncé mercredi 4 septembre avoir sollicité le groupe Air France-KLM en vue de la relance d’une compagnie aérienne nationale en République démocratique du Congo (RDC). La nouvelle a été rendue publique par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo dans un communiqué à l’issue d’une rencontre avec Frank Legré, directeur général Afrique de la compagnie aérienne franco-néerlandaise.

Selon le communiqué de Matato Ponyo, cité par l’AFP, l’objectif est de parvenir à “une nouvelle compagnie aérienne nationale” en ordre de marche “fin décembre ou début janvier 2014“.

Le communiqué ajoute que le gouvernement congolais “souhaite qu’Air France puisse s’impliquer dans cette création de compagnie domestique le plus rapidement possible“.

Depuis le 22 mars 2006, tous les transporteurs aériens certifiés par les autorités de la RDC sont repris sur la liste noire des entreprises faisant l’objet d’interdiction totale d’exploitation dans l’espace de l’Union européenne. Ils sont une cinquantaine, dont les Lignes aériennes congolaises (Lac).

En outre, les accidents d’avions meurtriers ont lieu en RDC à une fréquence élevée. Environ une dizaine de crashs d’avions et d’hélicoptères ont été enregistrés dans le pays de 2011 à 2013. Ces crashs sont dus souvent aux conditions météorologiques, aux erreurs humaines, au mauvais état des aéronefs et au manque d’infrastructures aéroportuaires adéquates.

Jusque-là, les compagnies aériennes Brussels Airlines (Belgique), Turkish Airlines (Turquie), Kenya Airways (Kenya) et Ethiopian Airlines (Ethiopie) avaient été citées comme possibles repreneurs des LAC. Air France-KLM détient environ un quart du capital de Kenya Airways.

Une des difficultés du projet relatif à la relance des Lac, en faillite depuis 2003, a trait à la montagne de dettes accumulée par cette compagnie, dont la question de la liquidation pure et simple se pose depuis près de dix ans.

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