Ce que va apporter l’exploitation de la fibre optique à la RDC

Centre d’atterrage de câble fibre optique à Moanda en République Démocratique du Congo. ©Don John Bompengo

La RDC a été officiellement connectée au câble à fibre optique lundi 8 juillet. Cette technologie fournie par le consortium Wacs sera exploitée par la Société congolaise des postes et télécommunications (SCPT). Selon les experts, la fibre optique apportera plusieurs avantages notamment une meilleure fluidité dans les communications et une éventuelle baisse des coûts. Elle ouvre également de bonnes perspectives fiscales et économiques, selon Tryphon Kin-kiey, ministre des postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication (PT-NTIC).

Comment la fibre optique va-t-elle rendre plus fluides les communications ?

Les matières de connexion touchent aux questions de trafic. Lorsqu’on parle de fibre optique, c’est comme si on avait une route à deux voies qu’on élargit à dix voies. Ceci est l’impact qu’il y aura sur les connexions parce que les connexions internet actuelles sont pratiquement toutes des connexions par satellite. Et leurs bandes passantes sont très étroites comparativement aux bandes passantes par fibre optique. Et donc, nous aurons réellement des connexions à un clic, des connexions plus rapides, explique l’ingénieur Patrick Onoya, professeur à l’Institut supérieur d’informatique, programmation et analyse (ISIPA) à Kinshasa.

Qui doit être équipé de la fibre optique, les télécoms ou les abonnés ?

Le besoin en fibre optique ne se situe pas directement au niveau de l’utilisateur final. Actuellement, toutes les entreprises de télécommunication [de la RDC] sont déjà en projet pour se raccorder à la fibre optique, c’est une obligation pour eux. Etant donné que sur la fibre optique, sur un même support, on peut transmettre beaucoup plus d’informations que sur satellite.

Quel rapport entre la SCPT qui gère la fibre optique et les télécoms ?

La SCPT a la charge de la gestion du réseau à fibre optique. Nous en tant que réseau nous allons acheter ce service auprès de la SCPT pour le mettre à la disposition de nos abonnés. Nous avions insisté lors des réunions avec le ministre des télécoms et la SCPT pour que cette dernière nous fournisse un service de qualité. Si le service est de qualité, cela va occasionner une meilleure fluidité dans les communications et très probablement une plus grande disponibilité. Et forcément, cela aura un impact sur le coût des communications dans le pays, souligne Dandy Yela, directeur des communications chez Airtel.

Quelles perspectives économiques et fiscales l’exploitation de la fibre optique offre-t-elle au pays ?

Jamais les TIC n’avaient été aussi prééminents comme service d’assiette. Déjà, depuis peu les chiffres à la DGI, la DGDA et la DGRAD montrent cette puissance. Ce n’est que le début d’un mouvement. Les milliards de dollars que brassent dans leurs sillages les TIC ne sauraient être pour d’autres et pas pour le Congo. En Afrique au sud du Sahara, l’industrie de la téléphonie mobile réalise déjà 32 milliards de dollars. D’ici un futur proche, l’économie numérique va fournir à la région 15 millions de nouveaux emplois. En l’occurrence le Congo ne saurait être en marge, a déclaré le ministre des postes, télécommunications et nouvelles technologies de l’information et de la communication (PT-NTIC), Kin-kiey Mulumba lors du l’inauguration de la fibre optique en RDC.

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