La société civile d’Isangi et la Fédération des entreprises du Congo (Fec) demandent aux gouvernements provincial et national de réhabiliter rapidement le pont Lotuli qui relie Kisangani et Yangambi (Province Orientale). Ce pont s’est effondré au mois de novembre 2011 lors du passage d’un gros véhicule chargé de plus de 20 tonnes de riz. Selon la représentation locale de la Fec et la société civile locale qui ont mené une étude sur les conséquences de l’effondrement de ce pont, le revenu des producteurs agricoles du territoire d’Isangi a baissé de près de 30%.
Pour réaliser cette étude, les responsables de ces deux organisations affirment avoir interrogé une centaine de producteurs agricoles ainsi que les acheteurs de riz et de manioc.
« Nous avons déployé des équipes dans les marchés et les centres [de production]. Nous avons remarqué que les producteurs qui évacuaient facilement leurs productions dans les grands centres comme Kisangani n’arrivent plus à le faire », explique Elie Trésors Lobanga, secrétaire local de la Fec.
De leur coté, les organisations de producteurs agricoles confirment avoir limité leurs productions faute de débouché.
Certains producteurs agricoles affirment que le transport des produits à Kisangani par le fleuve coûte cher et comporte beaucoup de risques
«Pour évacuer les produits agricoles à Kisangani, il faut utiliser la baleinière ou la pirogue à rame. Pour le transport d’un sac de riz dans la baleinière, il faut payer 20 000 francs congolais [environ 20 dollars]. La personne qui transporte le sac doit payer 12 ou 14 000 francs », se plaint Dieudonné Lobete, président des jeunes producteurs agricoles d’Isangi.
Avant l’effondrement du pont, les paysans payaient 5 000 francs congolais (environ 5 dollars américains) pour le transport d’un sac de riz de Yangambi à Kisangani en camion.
En décembre 2012, les dirigeants de la société civile du territoire d’Isangi avaient demandé la réhabilitation du pont Lotuli, affirmant que depuis son effondrement, la traversée par radeau coûte cher et provoque plusieurs accidents.
Interrogé à l’époque, les responsables de l’Office des routes avaient assuré que le projet de reconstruction de ce pont était déjà à l’étude.
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