RDC: le ministre des Finances dégèle les comptes de la Snel bloqués par la DGI

Vue aérienne du barrage hydroélectrique Inga 2 (SNEL). Sur cette photo: le canal, le barrage, les conduites forcées, et la centrale (2005)

La Société nationale d’électricité (Snel) peut encore se servir de ses comptes en banque, a décidé, lundi 5 novembre, le ministre délégué aux Finances, Patrice Kitebi, après avoir discuté avec son homologue des Ressources hydrauliques et électricité, Bruno Kapandji. Cette mesure fait suite à la protestation vendredi dernier des agents de la Snel, suite au gel des comptes de leurs avoirs par la Direction générale des impôts (DGI).

La DGI et la Snel, deux entreprises de l’Etat, s’entraccusent d’endettements. La première est allée en procès contre la seconde demandant aux grands clients de la Snel de verser leurs obligations vis-à-vis de la Snel à la DGI. Raison évoquée: la Snel ne paie pas ses impôts.

De son côté, le syndicat de la Snel affirme aussi que la DGI doit à celle-ci de l’argent pour sa consommation d’électricité.

Après discussion entre le ministre Kitebi, (qui assure la tutelle de la DGI), et son homologue Kapandji (tutelle de la Snel), les deux membres du Gouvernement se sont accordés pour que les comptes de la Snel soient de nouveau opérationnels à la banque.

Les syndicalistes de la Snel pensent que ce problème de payement des dettes des entreprises de l’Etat à la Snel se posera toujours étant donné que le gouvernement lui-même est le plus insolvable de tous les clients des entreprises publiques.

Le ministre Kitebi a reconnu cette situation, assurant que ces factures de « consommations des instances supérieures » seraient être effectivement payées par le Gouvernement.

La délégation syndicale de la Snel reste sceptique à cette promesse, rappelant que le Gouvernement avait pris l’engagement par le biais du ministère des Finances de payer deux millions de francs congolais (2 173 $US) chaque mois. Mais jusqu’à ce jour, ajoute-elle, la Snel n’a encore rien perçu.

A cette préoccupation, Patrick Kitebi a déclaré que le Gouvernement est disposé à payer cet argent. «Mais seulement, il y a des contraintes qui font que cet engagement ne soit pas honoré», a-t-il expliqué.

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