Plus de 93 % des habitants de l’Equateur vivent dans la pauvreté. Ce chiffre a été révélé, samedi 12 mai à Kinshasa, par la Banque mondiale lors de la publication des résultats de l’évaluation des projets qu’elle finance dans cette province depuis 2003. L’institution bancaire recommande aux autorités provinciales d’élaborer un plan de développement pour améliorer la situation sociale et économique des habitants.
Selon la Banque mondiale, l’extrême pauvreté que connaît l’Equateur se justifie par la mauvaise utilisation « des maigres ressources financières que mobilise la province ».
L’institution financière indique qu’actuellement plus de 75% des finances de la province, principalement constituées des fonds rétrocédés par le gouvernement central, sont orientées vers les dépenses de souveraineté (sécurité, réparation des dégâts causés par des catastrophes naturelles), réputées improductives.
Seulement 15% des recettes de la province seraient affectées au secteur prioritaire (éducation, santé, eau, électricité, etc.).
Pour réduire la pauvreté en Equateur, la Banque mondiale suggère que 40 % des finances de la province soient affectées aux dépenses de souveraineté. Le secteur prioritaire bénéficierait de la même dotation. Les 20 % restant seraient affectées aux autres dépenses de la province.
Les résultats de la Banque indiquent également que l’Equateur est confronté à un problème d’infrastructure. Seulement 43 km des routes sont asphaltés sur les 14 000 que compte la province.
Dans le secteur de l’agriculture, l’institution note aussi d’importants déficits notamment le manque d’investissements. Seuls 5 % de 33 millions d’hectares arables sont cultivés.
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