Kambove : les coupures d’électricité occasionnent un manque à gagner pour la Gécamines

Une vue des installations de la Gécamine. Reuters/Ph. David LewisUne vue des installations de la Gécamine. Reuters/Ph. David Lewis

Une vue des installations de la Gécamine. Reuters/Ph. David Lewis

Les coupures intempestives d’électricité depuis une semaine dans la cité de Kambove, située à 155Km de Lubumbashi, occasionnent un manque à gagner pour la Gecamines. L’ingénieur Kam de la Division de contrôle de l’exploitation (DCE) l’a déclaré, samedi 18 février, à Radio Okapi. Il a expliqué qu’à chaque coupure brusque du courant, les pompes du concentrateur s’arrêtent entraînant le débordement d’une cinquantaine de cuves. Des substances minérales mêlées aux fluides se dirigeraient ainsi vers le canal appelé « Mayi ya acide », rivière artificielle créée par la Gecamines pour évacuer les eaux usées.

Selon l’ingénieur Kam, toutes ces substances minérales enrichies qui échappent par ce canal, occasionnent une perte considérable pour l’entreprise.

Se réservant de révéler les chiffres, il a indiqué cependant que ces pertes pourraient être évaluées à des milliers de dollars américains.

Selon un reporter de Radio Okapi, les produits récupérés dans la rivière artificielle par la population riveraine sont vendus à des commerçants étrangers au prix de 800 dollars américains la tonne de 20% de teneur de cuivre.

L’ingénieur Kam a ajouté qu’à cause des coupures d’électricité, les produits qui se trouvent dans le fond des cuves de grande capacité avant la filtration collent au paroi des récipients.

Pour les responsables de la Gecamines, le redémarrage de l’usine, lorsque la fourniture en électricité redeviendra normale, sera conditionné par un nettoyage préalable de ces récipients.

Dans la ville de Likasi située dans le même territoire que la cité de Kambove, la Gécamines éprouve aussi d’énormes difficultés de fonctionnement à cause de la perturbation de la fourniture de l’électricité.

Le chef de division chargé de la protection de la ligne haute tension à la Société nationale d’électricité (SNEL), l’ingénieur Fundi Isa a déclaré à Radio Okapi que cette situation est due à une panne du convertisseur sur la ligne Inga-Kolwezi et à l’étiage de la rivière Lualaba qui alimente les centrales de Nzilo  et Nseke.

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