Les autorités coutumières de la chefferie des Babila-Babombi, dans le territoire de Mambasa dans la Province Orientale, ont retiré, mercredi 25 janvier, leurs plaintes au tribunal de grande instance de Bunia contre la société dénommée : «Association des Raffineurs d’enzymes » (ENRA), grâce à la médiation du gouverneur de province, Médard Autsaï Asenga.
Ces chefs coutumiers accusaient l’ENRA de violer le cahier des charges signé en mai 2011, dans lequel il s’était engagé à construire de nombreuses infrastructures sociales dans leur entité, après l’acquisition d’une concession de bois de 50 000 hectares. Ce contrat, signé avec le gouvernement, l’oblige à poser des actions sociales en faveur des
communautés locales.
Selon Jules Asunya Selemani, chef coutumier des Babila- Babombi, cette entreprise devait construire un hôpital moderne à Makomo, le bureau de la chefferie et des écoles.
L’entreprise incriminée, justifie le retard d’exécution de son cahier des
charges par le retard mis dans la signature de l’acte d’agrément par
le gouvernement central.
Florent Bineyi, délégué aux négociations de ENRA, explique que son entreprise n’a reçu le contrat de concession que le 31 octobre, soit cinq mois après la signature du cahier des charges. « Il fallait quand même un délai pour que nous commencions à exécuter ce cahier de charge », a-t-il affirmé.
La plupart des élus provinciaux du territoire de Mambasa, qui soutiennent les chefs coutumiers, doutent de la bonne foi de la compagnie ENRA. Ils n’excluent pas le renouvellement de l’action judiciaire, au cas où la communauté locale des Babila-babombi ne rentrait pas dans ses droits dans un délai à déterminer.
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