Cinq délégués syndicaux de la Société nationale d’assurance (Sonas) affirment avoir été empêchés, ce lundi 23 janvier, d’accéder au bâtiment de la direction générale de l’entreprise située sur le boulevard du 30 juin à Kinshasa. Ils devraient informer les travailleurs des discussions avec l’employeur au sujet des arriérés de salaire. Deux jeeps de la légion d’intervention rapide de la police nationale congolaise postées à l’entrée principale du bâtiment leur auraient barré la route.
Selon Timothée Luzeka, un délégué syndical, la Sonas refuse l’accès aux délégués syndicaux pour qu’ils ne parlent pas aux travailleurs « des tous les refus de l’employeur de dialoguer ».
Il témoigne:
« Les délégués syndicaux que nous sommes voudraient faire la restitution aux travailleurs de toutes les discussions que nous avons eues avec l’employeur. Et nous avons tenu informé les travailleurs, le ministre du Travail et l’inspection du travail conformément à la loi. Mais nous avons trouvé deux jeeps. On donne comme consigne les travailleurs entrent et pas les délégués syndicaux. »
La direction de la Sonas indique, de son côté, que les syndicalistes ont déposé une demande d’autorisation pour tenir la réunion et pas une lettre d’information.
Mais faute de personne habilitée à engager le syndicat de la Sonas, affirme le directeur principal en charge de la région Kinshasa, la direction de l’entreprise n’a pas accordé d’autorisation.
Selon lui, il y aurait deux délégations syndicales au sein de l’entreprise.
« De quel syndicat s’agit-il ? », s’interroge-t-il.
Les agents de la Sonas réclament des arriérés de salaire. Selon Timothée Luzeka, certaines agences de Kinshasa connaissent jusqu’à 18 mois d’arriérés.
L’Administrateur directeur général de la Sonas, Carole Agito, reconnaît des retards dans le paiement des salaires attribués aux difficultés de trésorerie mais elle indique que ces arriérés ne s’élèvent pas à dix-huit mois.
Lire aussi sur radiookapi.net: