Les opérateurs économiques membres de la Fédération des entreprises du Congo (FEC) sont tenus au respect strict des textes de loi qui réglementent le commerce en République démocratique du Congo. C’est ce qui ressort de la réunion tenue samedi 30 juillet au siège de cette fédération à Kinshasa. Ce rappel à l’ordre fait suite au mouvement de grève des commerçants congolais le mardi le 26 juillet dans la capitale. Ils protestaient contre l’exercice du petit commerce par les étrangers.
Des opérateurs économiques tant nationaux qu’étrangers ont pris part à cette rencontre. Il était question de rappeler à tous les membres de la FEC leurs droits et obligations.
Selon le conseiller juridique à la FEC, l’ordonnance-loi du 8 août 1990 stipule que « le petit commerce ne peut être exercé que par les Congolais. »
Ce message a été capté par les opérateurs économiques étrangers. Un semi grossiste pakistanais, l’a bien compris :
« Il faut que tout étranger se soumette à la loi. Il faut se limiter strictement au commerce de grossiste.»
Le président du Conseil national de petites et moyennes entreprises et commerce estime pour sa part que sans l’encadrement de tous les opérateurs économiques sans exception, il sera difficile de respecter la loi.
« Pendant que nous nous organisons, les autres se comportent comme ils veulent. A ce moment-là, nos membres vont se retrouver en face de cette concurrence déloyale qui va les préjudicier », dénonce Dieudonné Kasongo Nyembo.
La FEC invite l’autorité politique à appliquer de manière efficace les instructions qui contraignent tout opérateur économique à adhérer à une organisation patronale de son choix.
Pour rappel, le Premier ministre Adolphe Muzito a conféré à ce sujet vendredi 29 juillet à la primature avec les bourgmestres des vingt-quatre communes de la ville de Kinshasa.
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