Kinshasa: la baisse des prix des produits importés annoncée par le gouvernement se fait attendre

Au coeur du grand marché de KinshasaAu coeur du grand marché de Kinshasa

Au coeur du grand marché de Kinshasa

Cinq jours après l’annonce par le gouvernement d’une baisse de 5 à 8% des prix des produits importés de première nécessité à Kinshasa, la situation n’a pas changé sur le terrain. Radio Okapi l’a constaté, le lundi 30 mai, au marché Gambela. 

«Jusqu’à présent, il n’y a pas de baisse de prix. Nous avons du mal de nous en sortir», s’est plaint un marchand. 

Donc, cinq jours après l’annonce du ministre de l’Economie nationale, Jean-Marie Bulambo, c’est encore le statu quo sur les prix des produits importés de première nécessité. 

Par exemple, chez un autre importateur, Socimex, le carton de poulet nu coûte 24 645 francs congolais (26.7 Usd)  et celui de poissons salés, 67 USD. 

Tout au plus, quelques changements timides observés ça et là, sur des produits tels le chinchard et le poulet importé par la société Congo Futur, qui ont connu une baisse d’environ 3 USD. Le carton de poisson, communément appelé «Mbongo» est passé de 61.95 USD à 59 USD. 

Les importateurs n’ont d’ailleurs pas voulu s’exprimer sur le sujet, à l’exception de Congo Futur. 

«On nous a informés jeudi ou vendredi, nous avons diminué comme ils ont ont dit, mais on n’a pas fixé combien exactement, mais nous avons diminué le prix, surtout le poisson Mbongo», a expliqué le directeur commercial de cette société. 

De son côté, le ministre de l’Economie nationale reste optimiste. 

Jean-Marie Bulambo parle d’un “début” de baisse des prix, et précise qu’il s’agit d’un “processus” qui doit partir du grossiste au détaillant. 

Il n’y a donc pas à s’alarmer, rassure-t-il, car le gouvernement fait le suivi de l’application de cette mesure.

Le ministre Bulambo a annoncé à la presse, ce mercredi 25 mai, que les prix de tous les produits importés vont baisser de 5 à 8%, dès le lendemain. Il a précisé que des produits comme la farine, les huiles et le lait, qui étaient frappés de droit de consommation, connaissaient le taux de réduction le plus élevé.  

Selon lui, les effets d’une défiscalisation dans l’importation des produits de première nécessité, «pourraient être ressentis sur le marché dès la semaine prochaine», à travers  les prix des produits suivants: 

  • la viande,
  • le poisson,
  • l’huile végétale,
  • le poulet,
  • le blé,
  • le riz