Kinshasa: la BCC publie le premier rapport annuel de sa politique monétaire de 2010

Le siège de la Banque Centrale du Congo, Kinshasa 2010Le siège de la Banque Centrale du Congo, Kinshasa 2010

Le siège de la Banque Centrale du Congo, Kinshasa 2010

La Banque centrale du Congo (BCC) a publié, mardi 22 mars, le premier rapport annuel de sa politique monétaire pour l’année 2010 et les perspectives d’avenir. Au cours de douze derniers mois, selon ce rapport, l’économie congolaise a connu un taux d’inflation très élevé, l’allégement du taux directeur de la BCC et la flambée des prix sur le marché. 

Le Comité de politique monétaire (CPM) de la BCC a été élargi aux experts de la présidence de la République, de la primature et d’autres institutions nationales.

Le premier moment fort de cet exercice couvre la période allant de janvier à février. Une période marquée par un taux d’inflation très élevé, a expliqué le directeur général du CPM et des opérations bancaires, Kayembe wa Kayembe.

La BCC a du activer tous ses instruments de lutte, notamment la vente des devises pour atténuer la situation.

Cela a entrainé la baisse de l’inflation au cours de la  deuxième période, partant du mois de mars à août, et l’allégement du taux directeur de la BCC, graduellement revu de 70% à 22% en janvier 2011.

En prévision pour 2011, la BCC fixe le taux de croissance économique à 6,5%, contre 6.1% actuellement.

Selon la même source, la situation économique s’était à nouveau détériorée au cours du dernier trimestre, marqué par une accélération des dépenses publiques.

Sur le marché, cette situation a également a conduit à la hausse des prix des biens et services ainsi que le taux de change, observée au début de l’année 2011, a reconnu Kayembe wa Kayembe.

Si la balance des paiements en 2009 était déficitaire, 2010 par contre a eu un solde excédentaire, a-t-il précisé. La conjoncture internationale a été favorable à l’économie congolaise, qui est soutenue par la reprise des cours des métaux de base sur le marché international et une croissance de près de 5% à l’échelle mondiale.

Le rapport de la BCC recommande toutefois de la  prudence, car la hausse du prix des produits pétroliers, alimentaires et les catastrophes naturels «risquent de gâcher la fête.»

Il faudrait pour cela, poursuit le même document, une bonne anticipation des événements, une bonne coordination et coopération interinstitutionnelle en vue de partager les informations et agir en connaissance des causes.