Une baisse des activités de vente des produits pétroliers à Boma et à Moanda contrées situées respectivement à plus de 100 et 200 kilomètres à l’ouest de Matadi a été signalé depuis une semaine. Les revendeurs de ces produits, communément appelés «Kadhafi» justifient cette situation par leur refus de se soumettre à une nouvelle tarification de leurs produits imposée par la Direction générale des douanes et accises (DGDA). Cette taxe a connu une augmentation de plus 90 %.
Le secrétaire administratif de l’association des revendeurs des produits pétroliers de Boma, José Kenge Mapangula, parle d’une situation déplorable.
En l’espace de huit mois, dit–il, cette taxe a été revue à la hausse à trois reprises.
Dernière augmentation concernait un fut d’essence de 250 litres la taxe, qui est passé de 55 000 francs congolais (60 USD) à 90 000 francs congolais (100 USD).
Cette nouvelle tarification est imposée sur les produits terrestres par les responsables de la DGDA /Boma, qui exhibent une lettre du ministre de l’Economie nationale datée du 7 novembre.
Au petit port de Boma, à Mbaka Kosi, Moanda et dans différents postes frontaliers du Bas fleuve, les produits pétroliers ne sortent pas suite au mécontentement des revendeurs, a-t-on constaté lundi 6 décembre.
Une carence en produits pétroliers commencent déjà à se faire sentir; car plus de 80% des populations rurales s’approvisionnent auprès de ces revendeurs et le Bas-Congo ne dispose que d’une dizaine de station service concentrées dans le centres urbains, a indiqué la même source.
Cette affaire a été portée devant le maire de la ville de Boma, qui, selon José Kenge Mapangula, s’est référé aux autorités nationales.