Kolwezi: gestion des creuseurs artisanaux, le syndicat Semak et la coopérative à couteaux tirés


Les creuseurs artisanaux demandent à être embauchés lors du recrutement de la Sicomines

La gestion des creuseurs artisanaux de la carrière de Tulizembe à Kolwezi est au centre d’un conflit entre Le Syndicat des exploitants artisanaux (Semak) et la coopérative minière Madini kwa kilimo (CMKK). L’implantation dans cette nouvelle carrière d’un comité syndical pour  défendre les intérêts des creuseurs artisanaux serait à la base de ce conflit. 

Les responsables de CMKK, qui exploitent cette carrière,  s’opposent à ce nouveau comité syndical, estimant que leur coopérative est en mesure d’encadrer ses propres membres.  

Cette situation a dégénérée, lundi 18 octobre, lorsque la maire de Kolwezi s’est  rendue  dans  la carrière  Tulizembe  pour installer officiellement le comité syndical des exploitants artisanaux. 

Les responsables  de la coopérative  CMKK s’ y sont opposés catégoriquement et n’ont même pas permis à la maire d’accomplir sa mission. 

Les creuseurs artisanaux ont la liberté d’adhérer à  n’importe quel mouvement syndical et pas nécessairement  au syndicat SEMAK, a déclaré le responsable de CMKK,  Claude Ngoi  Mujinga. 

De son côté, le président national du syndicat des creuseurs artisanaux du Katanga, Paul Makonzo, qualifie l’attitude  de la coopérative minière CMKK d’arrogante. 

Pour lui, le syndicat est dans le droit de s’implanter dans toutes les carrières artisanales: 

«L’arrogance que la CMKK a pu montrer contre le syndicat des exploitants, c’est une arrogance de vengeance. Les creuseurs ne leur appartiennent pas.»  

Le Service d’assistance et d’encadrement des exploitants artisanaux (SAESCAM), pour sa part, qualifie ce conflit d’un conflit d’intérêt. 

Il a appelé, ainsi, les deux parties à se référer au code minier de la RDC.