La Banque congolaise sous administration provisoire de la BCC


Une vue de la Banque congolaise à Kinshasa

C’est une mesure du gouverneur de l’Institut d’émission, Jean Claude Masangu. Depuis le 29 septembre dernier, la Banque congolaise, l’une des banques commerciales de la place, a été mise sous administration provisoire de la Banque centrale du Congo (BCC). Dans un entretien avec Radi Okapi, le directeur adjoint chargé de contrôle sur place à la surveillance des intermédiaires financiers à cette institution monétaire du pays, Jean Marcel Kalubi Kayembe confirme cette mesure et en donne les raisons.

L’opération consiste à suspendre le conseil d’administration et le comité de gestion de la Banque congolaise et à leur substituer l’administrateur provisoire, a précisé la source.

Cet administrateur provisoire a pour mandat «de bien gérer la banque, d’élaborer le plan de redressement et de l’exécuter dans le délai imparti par la BCC pour l’intérêt du système bancaire, pour l’intérêt de la population nationale et les résidents dans notre pays ,» a souligné le cadre de la BCC.

Pourquoi en est-on arrivé là ?

Selon M. Jean Marcel Kalubi, il a été constaté des faiblesses de gestion à la Banque congolaise, notamment au niveau de la gouvernance, de la solvabilité,  de la liquidité et de la rentabilité.

Cette mesure vise donc essentiellement, a indiqué la même source, le redressement de la banque, en rétablissant cette dernière dans ses équilibres  fondamentaux pour qu’elle soit saine, solide et rentable.

Que deviennent les épargnants et les agents de la Banque congolaise avec une nouvelle direction?

Réponse de Jean Marcel Kalubi: les employés demeurent à leur poste, les épargnants doivent faire confiance à la Banque congolaise et continuer à apporter leurs flux financiers.

Les débiteurs de la banque congolaise sont également invités à faire preuve de patriotisme pour pouvoir rembourser les créances dont ils étaient bénéficiaires.

D’après la source, la mesure est soutenue également  par le gouvernement, et toutes les parties prenantes intéressées au redressement de cette banque, sont invitées à apporter leur concours dans ce processus, a fait savoir le directeur adjoint de la BCC, faisant notamment allusion aux actionnaires, dont l’Etat lui-même.