La désoxydation obligatoire avant exportation du diamant exploité en RDC est maintenue, a déclaré le ministre des Mines, mardi 21 septembre, à Kinshasa. La mesure concerne les comptoirs qui exportent et non les petits exploitants artisanaux, a précisé Martin Kabwelulu indiquant que désormais cette oxydation sera réalisée par le Centre d’expertise et de certification des matières précieuse (CEEC).
La question de la désoxydation divise depuis quelques semaines le ministère des Mines et les associations des diamantaires artisanaux. Ces derniers réclamaient la suppression de la mesure voyant d’un mauvais œil le monopole détenu par Diablanc, l’unique laboratoire de désoxydation du pays.
La poire est coupée en deux.La désoxydation obligatoire avant exportation est maintenue mais confiée au CEEC. La désoxydation du diamant apporte une valeur ajoutée au produit en ce qu’il lave les impuretés et permet de déterminer la valeur réelle de la pierre.
«On est tous d’accord que la désoxydation a sa raison d’être. Les comptoirs n’avaient pas confiance en Diablanc parce qu’il était un opérateur privé. Et cette question est résolue parce que c’est désormais le CEEC qui fait l’activité», a déclaré Alexis Mikandji, le patron du CEEC.
Précision de taille : le CEEC contrôlera la désoxydation en sous-traitant le laboratoire privé Diablanc, qui lui, n’aura pas de monopole, a précisé le ministre des Mines, Martin Kabwelulu.
Il a affirmé :
«N’importe qui peut venir implanter son entité de traitement mais à condition qu’il puisse travailler en sous-traitance avec le CEEC. Nous voulons absolument contrôler cette plus-value de notre diamant. Nous venons de nettoyer le diamant de Skin qui valait au départ un 1 million 200 mille dollars américains, après désoxydation, il est évalué à 2 millions 300 mille de dollars ou à 2 millions 500 mille de dollars américains.»
Cette mesure, estiment certains observateurs, mettra peut-être un terme à la spéculation dans la vente du diamant en RDC.