Les entreprises minières Frontier et Comisa Sprl, filiales de la firme canadienne First Quantum Minerals au Katanga, ont suspendu leurs activités d’exploitation de cuivre le week-end à Sakania, cité située à plus de 250 kilomètres de Lubumbashi. Cette suspension est consécutive au retrait de leur permis d’exploitation par le cadastre minier. Une décision rendue par la cour suprême de justice en mai 2010.
Le coût d’investissement de ces deux entreprises est évalué à plus de 350 millions de dollars américains.
Frontier et Comisa exploitent 80 000 tonnes de cuivre par an et figurent parmi les grands investisseurs dans ce secteur en RDC, selon les experts.
Le week-end dernier, le calme planait dans les installations dans ces deux entreprises.
Sur ordre des responsables de Frontier, le concentrateur de cuivre de l’usine ne fonctionne plus.
Seule la mine souterraine marche encore. L’eau y est extraite pour qu’elle ne noie pas.
Les agents de Frontier et Comisa sont déçus. Ils affirment avoir rédigé des mémos pour dénoncer l’arrêt de la cour suprême de justice attribuant les gisements actuels de leurs entreprises à la Sodimico. En vain.
Contrairement aux agents de Frontier et Comisa, les chefs coutumiers ne sont pas déçus. Selon eux, ces entreprises n’ont jamais considéré les intérêts des populations locales.
Pour sa part, le patron de la firme First Quantum en RDC a livré officiellement le motif de la décision de cette suspension d’activités. Mike Parker a déclaré :
« Nous n’avons aucune sécurité juridique ici pour le moment. Dans ce cas, nous ne pouvons plus continuer à travailler. Il y a trop de risques.»
Et de préciser qu’une assemblée générale des associés de First Quantum sera convoquée cette semaine pour se prononcer définitivement sur cette affaire.
Entre temps, l’entreprise Sodimico attend de débuter l’exploitation sur les gisements occupés par Frontier et Comisa.