Les agents de la Direction générale des recettes de Kinshasa (DGRK) ont débrayé lundi 21 juin dans la capitale. Ils réclament sept mois d’arriérés de salaire. Le chargé de mission de cette régie ne reconnaît que trois mois de retard et appelle les manifestants à la patience.
Le climat était tendu lundi au siège de cette régie financière. Plusieurs agents exigeaient à la hiérarchie et même au gouvernement provincial le paiement de sept mois de prestation. Ils disent avoir épuisé toutes les voies administratives pour rentrer dans leurs droits, mais en vain.
L’un d’eux qui a requis l’anonymat explique leurs déboires :
« Nous avons rendu service et nous sommes dans une régie financière. Nous ne sommes pas comme d’autres services de l’Etat. Nous voyons l’argent entrer et sortir pour servir à d’autres fins, mais on ne comprend pas. Nous ne sommes pas des humains ? On ne peut pas nous reconnaître même un peu de considération ? »
Le gestionnaire de la DGRK juge ces revendications fondées. Venant Placide Wasongolwa rassure que les démarches sont en cours en vue de décanter rapidement la situation:
«Par rapport aux ressources disponibles et aux ressources attendues en ce qui concerne la rétrocession, la vignette, la retenue locative, nous attendons 260 millions de Francs congolais (environ 289 000 USD) de rétrocession. Nous disons que par rapport à tous ces fonds, nous sommes à jour pour pouvoir mobiliser suffisamment des recettes pour faire face aux trois derniers mois de salaire à la DGRK.»
Entre temps, les agents mécontents décident de prolonger leur mouvement en décrétant carrément une grève généralisée au sein de cette régie.