KibaliGoldmines, c’est cette coentreprise entre RandGold Ressources, AngloGold Ashanti et l’Okimo. Cette joint venture a l’intention de devenir le plus grand projet d’or en Afrique, a déclaré lundi soir à Kinshasa, son président, Mark Bristow.
Ce projet vise l’exploitation de 600 tonnes d’or en Ituri dont au moins 230 tonnes sont déjà déclarées économiquement rentables.
Les trois partenaires veulent y construire une mine souterraine, qui pourrait donner le premier lingot d’or dans deux ans.
L’investissement avoisine un milliard et demi de dollars américains.
Déjà, l’électricité se pose comme une contrainte majeure.
Le projet KibaliGoldmines demande au moins 25 Megawatts.
Première visée, la centrale de Nzoro, située dans la région et qui peut fournir à elle seule 18 Megawatts, doit être réhabilitée.
Mais l’idée va plus loin, trouver d’autres associés pour développer un réseau électrique dans le Nord-Est de la RDC.
Le potentiel y est et pourrait fournir environs 50 Megawatts.
100 millions USD disponibles
Les actionnaires sont prêts à dégager une centaine de millions de dollars américains pour construire ce pool avec de nouvelles centrales hydroélectriques.
Selon les responsables de KibaliGoldmines, le surplus profiterait aux populations locales.
La zone étant un pont entre la RDC et l’Afrique de l’Est, les initiatives privées pourraient s’y retrouver aussi, déclare Louis Watum, patron de KibaliGoldmines.
Mais ce défi énergétique est accompagné de deux frères autres:
- améliorer la sécurité dans la région,
- relocaliser 15 000 personnes.
Parmi elles, des creuseurs artisanaux qu’il faut reconvertir en d’autres emplois plus rémunérateurs.