Engagement de Lafarge dans Cinat, les discussions sont en cours

Entrera ? N’entrera pas? L’engagement de Lafarge dans la Cimenterie nationale, Cinat, fait l’objet actuellement des négociations  entre cette entreprise privée  française et la partie congolaise.

Cela fait plus d’une année que l’offre du français intéresse l’Etat congolais qui détient 91,7% des parts à la Cinat  et qui veut se débarrasser de la moitié.  Le premier producteur mondial du ciment, Lafarge, devrait racheter un tiers de ces actions soit 31%. Mais au  lieu de la main, Lafarge veut tout le bras.

Dans une note datant de la  fin du mois de février, Lafarge propose 45 millions de dollars américains pour les 31% de la Cinat. Le Français pense aussi à une augmentation de capital au terme de laquelle  il détiendrait 73,3% et la RDC 26,7%.

Inquiétudes

Cette situation inquiète l’Etat congolais qui veut garder 41% et céder 10% aux nationaux.

Inquiétude aussi des frères Rawji, propriétaires de 8% de la Cinat.

Lafarge  propose à ces derniers  6,5 millions de dollars et eux voudraient le double, selon nos sources.

Tout le monde veut plus, gourmandise permise dans un monde économique de carnassiers.

Or,  l’Etat n’est pas obligé d’accepter les conditions de Lafarge, répond un expert proche du dossier.  Selon lui, les négociations traînent parce qu’on veut le meilleur pour le Congo.

Mais en attendant, Cinat, l’épouse courtisée, ne profite pas des discussions sur la dot pour se faire belle : 42 millions de dette que Lafarge voudrait voir annulés, au moins un tiers avant sa venue.

Pour Lafarge, il devrait y avoir un engagement des services publics congolais  consistant à annuler leurs créances vis-à-vis de la Cinat.

Le  cimentier français  veut obtenir aussi plus de garantie sur la fixation libérale du prix de ciment et certains avantages fiscaux. Et pour cela, il met la barre très haute.

L’aboutissement de ce dossier donnera une indication sur la capacité de négociateurs congolais dans ce genre d’affaires, confie un élu du peuple qui suit le dossier.