Mines et hydrocarbures: discordances des chiffres entre les entreprises extractives et les régies financières


Exploitation Pétrolière ©fr.beta.rian.ru

Un rapport de l’ITIE (Initiative pour la transparence dans la gestion des industries extractives en République Démocratique du Congo) publié lundi à Kinshasa met en évidence les écarts existants entre les déclarations des recettes perçues par les régies financières de l’Etat et les déclarations des recettes réalisées par les entreprises extractives. Ce rapport, le premier du genre, porte sur l’année 2007 et ne prend en compte que le cuivre et le pétrole.

Selon l’ITIE, 26 entreprises extractives sur les 27 que compte la RDC ont accepté de communiquer leurs recettes réalisées en 2007.

Il ressort de ces déclarations que les chiffres déclarés sont inférieurs à ceux que les régies financières ont déclaré à leur tour avoir perçus. Ce qu’il y a anguille sous roche, estime la société civile, associée à ce processus de transparence du secteur des mines et des hydrocarbures.

Jean-Pierre Muteba, représentant de cette société civile auprès de l’ITIE, secteur des mines explique :

Ce qui est important pour nous, c’est que le gouvernement puisse prendre des mesures urgentes pour que les responsabilités par rapport aux écarts soient déterminées et que les sanctions soient prises. Nous souhaiterions une loi sur la transparence, de manière que toutes les personnes physiques et morales, étrangères ou nationales, qui viennent œuvrer dans notre pays, soient obligées de publier tous les paiements qu’elles effectuent vis-à-vis de l’Etat.

De son côté, le ministre du Plan, Olivier Kamitatu, a vanté le processus de transparence et les retombées qu’il pourrait entraîner sur le social de la population. «Nous souhaitons avoir simplement, les données de ce qui est payé, déclaré, de ce qui est également réceptionné dans les caisses du Trésor et voir s’il y a des discordances. Tout cela, parce que nous avons une volonté de beaucoup plus de transparence», a-t-il souligné.

Pour l’exercice 2007, seuls le cuivre et le pétrole ont été pris en compte par le rapport de l’ITIE.

Les autres minerais entreront en compte dans le prochain rapport.