Marché de ciment : l'importé coûtera plus cher que le local

Ciment en chargement au port de Matadi

Ciment en chargement au port de Matadi

Le secrétaire général à l’Economie nationale, Boniface Mwawatadi, a, au cours d’un point de presse tenu mercredi à Kinshasa, fixé à 14 dollars américains, le prix du sac de ciment produit localement. Celui du ciment importé ne devrait pas aller au-delà de 16.5 dollars américains, rapporte radiookapi.net

Tout importateur ou producteur de ciment consommé sur le territoire congolais doit se conformer à la disposition prise par le ministère de l’Economie nationale en matière de vente de ce produit au risque d’écoper des sanctions sévères. Cette position a été clairement exprimée par le secrétaire général Mwawatadi, qui met en garde contre l’arbitraire sur le marché du ciment.

M. Mwawatadi soutient que le prix du ciment importé et en stock dans certaines villes congolaises, doit revenir à moins de 16 USD. Il indique pourtant que le prix définitif et officiel devra être trouvé en concertation. « Il y a une cargaison de ciment qui est déjà à Matadi. La structure des prix telle qu’elle m’est déposée est de 17 dollars. Mais le ministère de l’Economie devra étudier ce prix. Je crois que ce prix ne va pas dépasser 16 dollars, 16.50 dollars», a déclaré M. Mwawatadi. Il trouve en cette mesure, une promotion de la production locale car le ciment du Congo se vendra à un prix plus bas. « Un importateur qui ne vendrait pas le ciment au prix convenu avec le secrétariat général à l’Economie, on lui retirerait sa licence d’importation. Il paierait des très fortes amendes transactionnelles. Un producteur local qui ne respecterait pas le prix ex usine et les circuits de distribution, se verrait aussi infliger des amandes», a-t-il menacé.

C’est pour la deuxième fois en moins de vingt jours que le gouvernement table sur les questions relatives à la vente du ciment. Pour rappel, il a décidé, le 02 novembre, de renouveler l’exonération sur le ciment blanc, pour une seconde fois. Cette deuxième phase est venue prolonger la première, pour la même durée de six mois.

La mesure signifiait donc que l’Office des douanes et accises (Ofida) n’imposerait plus aux opérateurs économiques, importateurs de ciments, la taxe sur ce produit. Le ministre intérimaire de l’Economie nationale, Athanase Matenda, a pris cette mesure pour palier la rareté du ciment que l’on commençait à observer depuis la fin de la première phase d’exonération, il y a environ 4 mois. Les cimenteries locales ne produisent que 800 milles tonnes par an, alors que les besoins sont estimés à plus de 2 millions de tonnes.