Polémique autour de la paternité du concept « Miss Vodacom Congo »

Les candidates de la deuxième saison Miss Vodacom Congo 2012/ Ph. Facebook Miss Vodacom

La Société nationale des éditeurs, compositeurs et auteurs (Soneca) demande la médiation du Conseil supérieur de l’audiovisuel congolais (CSAC) pour un règlement à l’amiable de l’affaire l’opposant à l’entreprise des télécommunications Vodacom Congo. La Soneca accuse Vodacom d’avoir usurpé le concept « Miss Vodacom Congo » qu’un de ses affiliés, Charly Kabemba aurait initié sous l’appelation « Vodamiss ». L’affaire se trouve devant la justice.

C’est la deuxième saison de la téléréalité Miss Vodacom, en fait un concours de beauté, lancée en 2011. Les abonnés de Vodacom envoient chaque semaine des SMS pour voter les candidates qui viennent des onze provinces de la RDC. Les candidates qui recueillent le moins de vote sont éliminées progressivement jusqu’à la victoire finale de la candidate la mieux élue par SMS.

La Soneca en appelle au CSAC pour un règlement à l’amiable du conflit qui l’oppose à Vodacom :

« Il faudrait que Vodacom cherche un arrangement à l’amiable. Mieux vaudrait un mauvais arrangement qu’un bon procès. Je pense qu’il serait vraiment malsain dans le chef des responsables de Vodacom de ne s’en tenir qu’à cet appel qu’ils ont fait. Ils ont intérêt à négocier avec la Soneca de façon à ce que la fondation Vodacom qui va vers les plus faibles puissent régulariser sa situation avec nous pour régler l’affaire », a déclaré mardi à Radio Okapi le directeur général de la Soneca, Claude Mashala.

Vodacom Congo lui veut poursuivre la bataille juridique.

« Quand vous dites Voda Miss et Miss Vodacom Congo, ce ne sont pas deux programmes similaires. Parce que Miss Vodacom Congo est un programme de téléréalité. Et au Congo, Vodacom est la seule entreprise à avoir fait une téléréalité. Personne ne nous l’a proposé. C’est une idée originale », affirme Albert Mboyo, le directeur de Marketing de Vodacom Congo.

Albert Mboyo met en garde ses adversaires sur les dommages et intérêts que Vodacom Congo se réserve le droit de réclamer puisqu’explique-t-il, le préfixe Voda, que Charly Kabemba dit avoir proposé dans le concept Voda miss, est une marque déposée de Vodacom Congo.

La polémique a pris une autre tournure le 27 avril dernier lorsque le CSAC avait envoyé une circulaire à tous les médias congolais leur intimant l’ordre de suspendre la diffusion des spots télévisés de Miss Vodacom Congo. Cinq jours plus tard, l’autorité de régulation des médias levait cette suspension après entendu les deux parties.

Décision du CSAC autorisant la reprise de la diffusion des spots de Miss Vodacom/ Ph. Facebook Miss Vodacom

Le concours Miss Vodacom Congo est organisé au moment où un autre concours national de beauté est lancé sous l’appelation Miss RDC.  S’agissant du déroulement de Miss RDC au même moment que Miss Vodacom Congo, Alain Yav le directeur général de Pygma, l’agence qui gère la communication de Miss Vodacom, indiquait mercredi 3 mai dans une conférence de presse que Vodacom n’est pas effrayé par la concurrence.

« Pygma est encore motivé à mieux faire, à aller vers l’excellence et à offrir un bon divertissement aux abonnés de Vodacom Congo et à l’opinion internationale.Notre plus grand objectif est de valoriser la beauté congolaise. Nous laissons la Miss Congo à représenter le pays dans d’autres organisations de Miss à travers le monde. Nous nous attelons à notre démarche », avait déclaré Alain Yav.

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