Nord-Kivu: retour au calme à Bwalanda après l'attaque d'une milice

A coté de leur maison d’habitation, les membres d’une même famille suivent le passage du cortège du gouverneur du Nord-kivu, lors de sa première visite officielle à Rutshuru après le conflit Ph John Bompengo/ Radio Okapi

La paix sociale est rétablie, depuis jeudi 23 juillet, dans la localité de Bwalanda, en territoire de Rutshuru (Nord-Kivu), après l’incursion d’hommes armés ayant tué deux personnes et blessé cinq autres, dans la nuit de samedi 19 juillet. La quasi-majorité des habitants ayant fui en début de semaine ont regagné Bwalanda.

Le gouvernement provincial du Nord-Kivu et la Monusco promettent de restaurer efficacement l’autorité de l’Etat dans cette localité située à environ 100 km au Nord-Ouest de Goma.

Cette délégation conjointe a fait cette promesse jeudi en séjour à Bwalanda. Cette localité fait également face, depuis juin dernier, à un conflit à caractère interethnique potentiellement explosif: au moins une dizaine de personnes y ont déjà été tuées et le camp des déplacés incendié.

Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku Kahongya estime que le conflit interethnique qui a refait surface dans cette entité est du à l’absence de l’autorité de l’Etat :

«Ce sont des manipulations qui sont faites par quelques personnes. Ce qui nécessite que nous puissions déployer ici un fonctionnaire délégué, parce qu’avec la disparition des chefs de poste d’encadrement administratif, il y a beaucoup d’agglomérations qui ne sont plus gérées correctement. Mais également renforcer la police… ».

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La Monusco promet, pour sa part, le déploiement d’une base temporaire à Bwalanda.

« Notre première réaction évidemment était de déployer une force militaire qu’on va retirer une fois que les structures de sécurité congolaises seront renforcées…», a assuré le chef de bureau de la Monusco à Goma, Daniel Ruiz.

Les meurtres successifs de cinq autres habitants, début-juillet, à Bwalanda avait provoqué une manifestation populaire des communautés Nande et Hunde.

Ces derniers avaient incendié le camp des déplacés considéré héberger majoritairement des Hutu, le 13 juillet, créant un clivage ethnique entre ces communautés.

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