Sud-Kivu: une centaine de cas de détentions prolongées à Minova

Des gangsters devant un cachot de la police le 02/12/2013 à Kinshasa, lors de la visite des autorités de la PNC. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le cachot de Minova, en territoire de Kalehe (Sud-Kivu) enregistre depuis janvier dernier une centaine de cas de détentions prolongées. Le commandant de la police nationale dans ce territoire, colonel Oscar Mulumba l’a affirmé, au cours d’un point de presse, tenu mardi 13 juillet, à Minova-centre.

 Cet officier de la police nationale attribue cette situation aux plaignants qui, après avoir porté plainte, ne font pas le suivi de leurs dossiers.

«Nous constatons que les gens accusent leurs concitoyens par plaisir. Dès qu’on interpelle l’accusé, le plaignant se retire et ne se voit plus. Alors que le fait de venir le premier [en justice] ne donne pas droit  d’avoir [automatiquement] raison. On n’a pas à garder éternellement un accusé parce que la volonté de l’accusateur veut qu’il soit là. Si le délai est atteint, on doit libérer la personne. C’est conformément à la loi», a indiqué le colonel Oscar Mulumba.
  Il souligne par ailleurs que la police n’a pas de moyens pour transférer les détenus du cachot de Minova vers le chef-lieu du territoire de Kalehe.
Le colonel Oscar Mulumba a ensuite expliqué que l’amende transactionnelle n’est pas une invention de la police nationale mais plutôt un droit de l’Etat pour toutes ses interventions dans les infractions qui se commettent dans la société.
«Quand vous craignez la justice parce qu’il y a des amendes. Ne vous plaignez pas alors, acceptez tout et résignez-vous. L’acte que la police pose doit être rémunéré parce que ça amène la paix », a souligné le commandant de la police à Minova.