Kisangani: les médecins suspendent leur grève

Une vue aérienne de la ville de Kisangani.

Le syndicat national des médecins (Synamed) en Province Orientale a suspendu son mouvement de grève déclenché mardi 23 juin dernier sur toute l’étendue de la ville de Kisangani. Cette décision a été prise jeudi 2 juillet au cours d’une assemblée générale de ce syndicat. Selon le docteur Alliance Tagoto, président provincial du Synamed, cette décision est motivée par les cris d’alarme de la population et des malades abandonnés dans les hôpitaux.

Docteur Alliance Tagoto a reconnu que cette grève a entrainé quelques effets néfastes:

«La population avait donné son alarme par rapport aux hôpitaux qui étaient déserts. De l’autre côté [judiciaire], il y a eu des avancées pour que les avocats puissent demander la liberté provisoire [pour les deux médecins incarcérés]. C’est comme ça que les médecins ont pensé qu’il était important que nous puissions suspendre note grève et reprendre nos prestations».

Aussitôt annoncée, la décision a été mise en application dans toutes les hôpitaux publics et privés agréés de Kisangani. Depuis mercredi soir, les médecins ont repris avec les consultations et le suivi des malades. Ces derniers ont exprimé leur satisfaction.

«J’ai connu un accident de circulation à Goma et je suis transféré ici depuis un mois et demi. La non-assistance par les médecins nous a causé du tort. Je suis content que la grève soit levée, pour que nous soyons pris en charge. C’est au moment proche de l’intervention chirurgicale que la grève a été déclenchée. Je me réjouis de la suspension de cette grève pour que je passe à l’opération et que je finisse par rentrer chez moi», a déclaré une malade.

Pendant ce temps, les deux médecins détenus à la prison centrale de Kisangani depuis le samedi 20 juin continuent de purger leur peine. Ils sont accusés d’être à l’origine du décès de la femme d’un magistrat, en avril dernier. D’après le Synamed, ce décès est survenu suite au manque de sang pour transfuser cette dame qui venait d’accoucher par césarienne.

Le Synamed pense toutefois que les prévenus pourraient bénéficier d’une mise en liberté provisoire, en attendant l’audience de lundi prochain à la cour d’appel de Kisangani.

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