Réunis au cours de leur 52è assemblée plénière à Kinshasa, les membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) ont recommandé que les élections locales, municipales et urbaines – prévues en janvier 2016 – soient reportées en 2017. La priorité doit être accordée, selon eux, aux provinciales, législatives et la présidentielle. Cette structure de l’église catholique a livré sa position dans un communiqué de presse dont une copie est parvenue, samedi 27 juin, à Radio Okapi.
«Les élections locales, municipales et urbaines pourraient se tenir en 2017, en se donnant ainsi le temps et les moyens de mieux les préparer», a indiqué le secrétaire général de la Cenco, abbé Léonard Santedi.
Le calendrier global publié en février dernier par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) prévoyait les élections présidentielle et législatives nationales au 27 novembre 2016, celle des députés provinciaux, des conseillers communaux et conseillers de secteur/chefferie au 25 octobre 2015, celle des sénateurs, élus au second degré, au 17 janvier 2016, celle des conseillers urbains, bourgmestres et chefs de secteur au 20 janvier 2016, des gouverneurs et vice-gouverneurs au 31 janvier 2016 et celle des maires et maires adjoints au 7 mars 2016.
L’abbé Santedi a insisté pour que le dialogue annoncé ne puisse énerver ni dans sa lettre, ni dans son esprit tout ce qui est envisagé dans la constitution de la République:
«Ni dans son déroulement, ni dans ses conclusions et recommandations, le dialogue envisagé ne peut énerver directement ou indirectement la lettre et l’esprit de la constitution de la République, ni ignorer les institutions républicaines prévues par elle ».
Reçu en audience le 1er juin par Joseph Kabila dans le cadre des consultations présidentielles sur le dialogue national, le secrétaire général de la Cenco avait estimé que le dialogue restait une voie royale et pacifique de sortie de crise en RDC.
Pour réussir le processus électoral, ce prélat catholique a préconisé la sécurisation des opérations électorales et des candidats, mais également la mobilisation des fonds.
Le même jour, le représentant légal de la Communauté islamique du Congo (Cic), l’Imam Ali Mwinyi, avait interpellé tous les acteurs politiques à se mettre autour d’une même table pour trouver des solutions aux problèmes du pays.
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