RDC-Ouganda: les parlementaires dénoncent l'immobilisme du gouvernement congolais

Bunagana, poste frontalier entre la RDC et l’Ouganda. Photo Droits tiers

Le caucus des parlementaires originaires du district de l’Ituri (Province Orientale) dénonce l’immobilisme de Kinshasa face au différend qui l’oppose, depuis deux semaines, à Kampala. Ils ont fait ce constat, vendredi 26 juin, au cours d’un entretien accordé à Radio Okapi.

Une tension persiste à la frontière entre les deux pays depuis que les forces de l’ordre ougandais avaient traversé la frontière au niveau de Vura et s’étaient livrées à la destruction d’une dizaine de maisons sur le sol congolais avant de se retirer.

Cette tension a fait que les camions des marchandises à destination de la RDC sont bloqués à la frontière au niveau du poste frontalier ougandais de Vura. Alors que les autorités congolaises ont libéré les camions en partance vers l’Ouganda

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Ces députés et sénateurs demandent une implication commune Gouvernement-Parlement pour mettre un terme à cette confusion.

«Étant donné que la situation perdure sans une quelconque réaction des autorités congolaises compétentes, nous condamnons les violations flagrantes intentionnelles et récurrentes de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de l’Etat congolais au niveau de la frontière commune entre la RDC et l’Ouganda», a souligné le député national Joas Mbitso.

Un différend oppose la RDC à l’Ouganda depuis le début du mois de juin dans plusieurs postes frontaliers notamment dans les territoires d’Aru, de Mahagi, de Djugu et d’Irumu.

Appel à l’apaisement

Le gouverneur de la Province Orientale, Jean Bamanisa Saïdi, a invité ses administrés au calme. Selon lui, une commission entre l’Ouganda et la RDC est mise en place avec l’appui de l’Union européenne pour travailler afin de résoudre ce différend.

«La population ne doit pas se faire justice, ni remplacer les services de sécurité. Elle doit faire confiance toujours aux autorités pour trouver des solutions. Nous les appelons au calme, pour que les relations continuent à être les meilleures entre ces deux peuples qui se côtoient et se connaissent et qui ont des liens de fraternité», a souligné Jean Bamanisa.

Il a par ailleurs indiqué que dans les tout prochains jours, on devra revoir les tracées de frontière, mais il ne faut pas empêcher la circulation des personnes et des biens, d’autant plus que des véhicules contenant des marchandises se trouvent bloquées à la frontière entre les deux pays.

« Le principe est que cette commission définisse les lignes frontalières à certains endroits. Ce travail sera fait dans les jours qui viennent puisque c’est une volonté de nos deux pays. L’Union africaine s’y est aussi impliquée quant à la mise en œuvre de cette commission », a ajouté le gouverneur Bamanisa.

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