Beni : la société civile appelle le gouvernement à encourager les investissements

Un village du territoire de Beni, Nord-Kivu, où des présumés rebelles ADF ont perpétré des massacres contre des civils. Mai 2015. Photo MONUSCO/Myriam Asmani

La société civile de Beni appelle le gouvernement congolais et la communauté internationale à associer le volet économique au volet militaire pour résoudre durablement les problèmes d’insécurité dans ce territoire du Nord-Kivu. Le révérend-pasteur Gilbert Kambale, président de cette structure, a estimé mercredi 23 juin que les investissements nationaux et étrangers dans la ville et le territoire de Beni permettront la création de l’emploi pour les jeunes et les dissuaderont ainsi de s’enrôler dans les groupes armés qui déstabilisent la zone.  

«Si les investisseurs viennent ici, on peut résorber le chômage, les jeunes gens vont trouver du travail et donc les groupes armés ne trouveront plus les jeunes qui sont désœuvrés qu’ils peuvent  facilement amener en brousse. Mais plutôt, ils seront engagés dans les entreprises et cela permettra qu’il puisse y avoir une stabilité», a déclaré le révérend-pasteur Gilbert Kambale.

Début juin, l’armée congolaise a opéré un changement de commandement du secteur opérationnel Grand Nord et des opérations militaires Sokola1 qui luttent contre les rebelles ougandais des ADF. Le général Mbangu Mashita a remplacé le général Muhindo Akili Mundosi. La société civile estime que l’accalmie observée actuellement à Beni est aussi consécutive à ce changement à la tête de l’armée dans cette zone.

« Nous estimons qu’il y a une accalmie que nous sommes en train d’observer depuis le relèvement des troupes et le changement du commandement des FARDC à Beni ville et territoire, où ça fait maintenant trois semaines et plus. Nous pensons que la question de l’insécurité ne peut pas être seulement résolue militairement », a affirmé le révérend-pasteur Gilbert Kambale.

Plus de 300 personnes ont été tuées à Beni depuis octobre 2014, le plus souvent à l’arme blanche. Des tueries imputées aux présumés rebelles ougandais ADF.

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