RDC-Provinciales : la Case exige la radiation des candidats concernés par les doublons

Enregistrement des candidats aux élections provinciales 2015 par la Ceni au bureau de réception et traitement de candidatures à Kinshasa-Kalamu le 26/05/2015.Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Les candidats aux provinciales concernés par les doublons sur des listes électorales doivent être radiés, a estimé le président de la Commission africaine pour la supervision des élections (Case), Simaro Ngongo. Il réagissait à la décision de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) qui a accordé dix jours aux 125 partis politiques concernés par cette situation de corriger leurs listes.

Selon cette organisation, il est inacceptable qu’un candidat soit, pour une même élection, candidat de plus d’un parti politique.

La Ceni a déniché plus de 700 doublons des candidatures pour les provinciales.

Ces candidats doivent être punis en vertu de l’article 98 de la loi électorale, a souligné Simaro Ngongo.

L’article 98 de la loi électorale stipule que « tout candidat qui, de mauvaise foi, aura souscrit une déclaration inexacte sur sa présence sur une liste doit être puni ».

« II fallait nécessairement radier ces gens là. Il fallait nécessairement que ces gens soient punis par la loi. Il y a l’article 98 de la loi électorale de notre pays. Il y a des sanctions que ces gens devaient subir. Mais nous regrettons à notre niveau, parce que nous constatons que quelque part la Ceni ne respecte pas les lois de notre pays », a insisté Simaro Ngongo, qui a invité l’institution citoyenne d’organiser les élections à appliquer la loi.

Pourtant la même loi stipule en son article 21 qu’une candidature est jugée irrecevable lorsque le candidat se présente dans plusieurs circonscriptions ou se présente sur plus d’une liste dans une même circonscription. A ce sujet la loi prévoit un délai de 10 jours que la Ceni doit accorder au candidat pour se conformer.

A ce sujet Simaro Ngongo a indiqué qu’il n’y a aucune loi pour privilégier les fraudeurs.

« Ici nous parlons des cas qui sont considérés comme des fraudeurs. Ce sont des candidats qui ne sont pas fidèles à leur parti politique, des candidats qui ne seront pas non plus fidèles à la population. Il n’y a pas de loi pour privilégier les fraudeurs », a déclaré le président de la Case, une ONG congolaise spécialisée dans les questions électorales.​

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