La ministre provinciale de l’Education du Nord-Kivu, Adèle Bazizane, recommande aux préfets et chefs des centres de sa province d’admettre les élèves ayant payé ou pas les frais de participation dans les salles d’examen d’Etat. Elle a lancé cet appel, samedi 20 juin, lors de la prière œcuménique organisée avec les finalistes du cycle secondaire, à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
Au Nord Kivu, 51 000 candidats sont attendus à l’Examen d’Etat qui débute ce lundi 22 juin sur l’ensemble de la République.
«Je ne voudrai plus entendre qu’on a chassé un enfant parce qu’il n’a pas payé. Je ne voudrai pas entendre qu’un enfant a raté son examen parce qu’il a manqué 500 francs congolais (0, 6 dollar américain) ou 1 dollar ou deux dollars. Je demande à ces chefs de centre, à tous les préfets des écoles de laisser nos enfants travailler et passer leur examen. Celui qui passera outre cette décision du ministère verra derrière lui la rigueur de la loi», a averti Adèle Bazizane.
Elle dénoncé le fait qu’à la veille de cette épreuve, certains responsables scolaires n’hésitent pas à stresser les enfants non en règle avec les frais scolaires mais aussi des frais de participation aux examens d’Etats, fixés cette année à 28 000 francs congolais (30, 54 dollars américains).
Forts de l’assurance de la ministre provinciale, les élèves finalistes du Nord-Kivu disent se préparer avec sérénité pour affronter cet examen national.
Visites des centres à Lubumbashi
A Lubumbashi (Katanga), des élèves finalistes du secondaire ont pris connaissance, samedi 20 juin, de mesures prises par les autorités provinciales pour la bonne tenue de l’examen d’Etat qui ouvre la voie aux études supérieurs et universitaires.
Ces candidats ont visité les centres de passation de l’Examen d’Etat, retenus pour la ville de Lubumbashi. Ils ont été accueillis par les chefs des centres et chaque élève a pris connaissance de la salle et du banc qu’il va occuper.
Les chefs de centres ont profité de ce moment pour rappeler aux candidats quelques règles à observer au cours de cet examen dont l’interdiction formelle d’utiliser les téléphones portables.
Tout candidat qui sera surpris avec un portable dans la salle sera exclu de cette édition. Chaque candidat à l’Examen d’Etat doit être muni de sa carte pour identification.
S elon des sources concordantes, le gouvernement provincial du Katanga a payé la moitié de frais pour tous les élèves finalistes du secondaire tant du secteur privé que public.
Cependant dans certains coins de la province, certains chefs d’établissement scolaires exigent encore beaucoup plus d’argent notamment à Kitenge, dans le territoire de Kabongo.
Un député élu de ce territoire redoute que cette situation empêche certains candidats de prendre part à l’Examen d’Etat.
Pas d’éxamen au Burundi
Le ministre l’Enseignement primaire, secondaire et à l’Initiation à la nouvelle citoyenneté, Maker Mwangu a indiqué que plus de 593 000 candidats sont attendus à ces épreuves dont 110 000 pour la ville de Kinshasa.
Il a précisé que ces épreuves ne seront pas organisées, cette année, pour les élèves congolais résidant au Burundi.
« En tout cas tout se passe bien, toutes les conditions sont réunies pour qu’à 8 heures dans la partie occidentale du pays et 9 heures dans la partie Est, les examens se déroulent à travers toute la République, mais aussi dans d’autres pays limitrophes. Nous avons un seul cas, c’est la situation du Burundi et nous avons donc prévu un examen spécial une fois que les conditions sont réunies pour que fassions passer nos épreuves pour nos élèves qui sont au Burundi », a-t-il expliqué.
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