Alors que les autorités de Manono préfèrent parler d’un retour au calme, des allégations de pillages, viols et enlèvements sont signalées ici et là au nord-est de ce territoire du Katanga. La situation reste également préoccupante à la frontière entre ce territoire et celui de Malemba-Nkulu. Les FARDC ont déployé des renforts dans la zone pour y faire face.
Des sources locales indiquent que deux grands foyers de tension persistent à Manono. Dans la partie Nord-Est du territoire, des actes de pillages, viols, tortures et enlèvements sont attribués à une milice pygmée dans les localités Dubuzi et Laza. Cette milice serait même en train de recruter du côté de Muenge.
Dans les localités de Soswa, Kabonzo et Kabeke, ces exactions seraient plutôt l’œuvre d’une milice bantoue dénommée «Eléments».
Au sud, à la frontière entre les territoires de Manono et Malemba NKulu, la menace provient de Maï-Maï.
Interrogé sur cette situation, l’administrateur de territoire de Manono, François-Kazembe, tempère:
«Ce sont les gens qui le disent ! Nous, nous disons que ce sont des on-dit. Manono est calme.»
L’autorité locale a toutefois reconnu certains cas d’insécurité. «Cette insécurité n’est pas causée par les deux communautés. [Elle] est causée par les bandits d’une communauté», a-t-il accusé.
Pour faire face à cette situation volatile, le commandant de la deuxième zone de défense a déployé 120 éléments de la force de réaction rapide en appui aux troupes FARDC déjà présentes à Manono.
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