Quatre militaires comparaissent depuis vendredi 12 juin pour meurtre et association des malfaiteurs devant le tribunal militaire de garnison de Beni-Butembo (Nord-Kivu). Ce procès est organisé en flagrance à la tribune de la Mairie de Beni, ville située à plus de 350 km au nord de Goma (Nord-Kivu).
Les militaires poursuivis sont les caporaux Junior Mopakabi, Mukulubaka Butelezi du 802è Régiment, le caporal Ben Kabeya Mukendi de la 31e brigade et le premier sergent major Manda Malokota de l’unité Génie des FARDC.
Ils ont été arrêtés vendredi tôt le matin par la police, après l’assassinat par balle d’un civil en commune de Mulekera.
Le tribunal poursuit également ces soldats pour détention illégale d’armes.
Le major Kumbu Ngumo, auditeur militaire près du tribunal militaire de Beni, parle d’un groupe organisé pour attenter à la vie de la population.
Ils sont considérés comme auteurs des assassinats des civils, perpétrés ces trois dernières semaines à Beni.
La société civile locale a annoncé le bilan de plus de 350 personnes tuées depuis octobre dernier dans le territoire de Beni.
Selon l’auditeur près du tribunal militaire de Beni, les caporaux Junior Mopakabi et Mukulubaka Buterezi perpètrent des meurtres dans la ville. Dans leurs dépositions devant le tribunal, ces deux prévenus disent être gardes du corps du colonel Félix Akumanda du 802e régiment FARDC basé à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.
D’où la rétention, par le ministère public, d’une nouvelle infraction de désertion à l’endroit de ces deux militaires. S’ils sont reconnus coupables, ils risquent la peine capitale, estime le major Jumbu Ngumo.
La défense, de son côté, exige la comparution du colonel Félix Akumanda pour éclairer le tribunal sur l’origine de l’arme non identifiée et retrouvée sur les prévenus pendant leur arrestation.
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