Elections: le gouvernement appelé à mobiliser des moyens pour la Ceni

Jérôme Bonso, secrétaire permanent d’Agir pour des élections transparente et apaisées (Aeta), le 31/03/2015 à Kinshasa lors de la publication du rapport sur le calendrier électoral. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

La plate-forme de la société civile «Agir pour des élections transparentes et apaisées» (AETA) recommande au gouvernement congolais de mobiliser des moyens pour permettre à la Ceni de respecter le calendrier électoral, publié en mars dernier. Le président de cette structure, Jérôme Bonso, a lancé cet appel, vendredi 22 mai, au cours d’une matinée électorale organisée par la Ceni, l’Aeta et la Linelit, à Kinshasa.

«Nous recommandons au gouvernement de disponibiliser des moyens suffisants à la Ceni pour que la date du 27 novembre 2016, fixée pour la présidentielle et les législatives, puisse être respectée », a-t-il indiqué.

A cette occasion, Jérôme Bonso a émis des craintes sur  le respect des dates prévues pour les échéances électorales en cours:

«A titre indicatif, la Ceni a demandé au gouvernement la présentation du projet de répartition des sièges du 10 au 21 mars dernier. Nous avons fait un constat que la Ceni n’a pas encore déposé alors que nous sommes déjà le 22 mai. La Ceni a demandé au Parlement de faire examen et adoption de la loi portant répartition des sièges pour des élections communales et locales du 22 mars au 5 avril 2015r. Nous constatons aujourd’hui au 22 mai que rien n’est fait.  La Ceni a demandé au président de la République de promulguer la loi portant  répartition des sièges pour des élections locales et communales. Nous sommes au 22 mai, rien n’est fait».

Le coordonnateur de l’AETA redoute que le calendrier électoral subisse des modifications qui, par la suite, pourront occasionner le glissement du mandat du chef de l’Etat Joseph Kabila en 2016.

A (re) Lire: RDC: une plateforme de la société civile propose une «alternative» à la feuille de route de la Ceni

 

Jérôme Bonso fonde ses craintes sur le fait que les opérations prévues entre mars et avril derniers n’ont pas été exécutées comme prévues et cela risque de perturber la suite du calendrier électoral.

En novembre dernier, il avait déjà estimé que «le processus électoral 2013-2016 en RDC se trouve confronter à des graves impasses, principalement budgétaires et temporelles».

Pour le coordonnateur de l’AETA, il y a nécessité urgente du consensus des acteurs clés autour d’un calendrier électoral global qui éviterait au pays une crise constitutionnelle et institutionnelle.

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