Reddition d’environ 300 miliciens de la FRPI en Ituri

Un milicien Maï-Maï manipulant son arme dans une brousse à Beni (Nord-Kivu). Ph/Droits Tiers.

Environ 300 miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI) se sont rendus, dimanche 17 mai, aux Forces armées de la RDC (FARDC) et à la Monusco, à Bukiringi, localité située au Sud de Bunia, chef-lieu de l’Ituri (Province Orientale). Le nouveau chef de ces combattants, Mbadu Adirodu, a affirmé que d’autres miliciens suivront cette vague pour déposer les armes. Des sources militaires de la région indiquent que la première colonne de miliciens FRPI a été aperçue dimanche à Bukiringi aux environs de 13 heures locales.

Ces miliciens ont été conduits par leur nouveau chef Mbadu Adirodu qui espère, avec l’assistance des autorités militaires sur terrain, parcourir, dès ce lundi, d’autres villages de la chefferie de Walendu Bindi pour sensibiliser d’autres miliciens encore réfractaires au processus de Désarmement, démobilisation et réinsertion (DDR) à déposer les armes.

Jusque-là, le chef milicien n’a encore rien dit de ce que lui et ses hommes attendent en retour du gouvernement congolais à l’issue de cette reddition volontaire.

De son côté, le général Jean-Pierre Bongwangela, commandant de la 32è région militaire, déclare que la  sécurité est garantie aux miliciens qui se rendent volontairement.

La Monusco quant à elle, promet d’assurer toute la logistique pouvant accompagner le processus de démobilisation de ces miliciens.

Il s’agit notamment d’assurer le transport pour leur évacuation vers le centre de transit de Rwampara mais également pour la prise en charge totale des miliciens pendant leur bref séjour dans ce centre de transit.

Le chef de bureau local de la mission onusienne à Bunia, M’Hand Ladjouzi,  pose cependant deux conditions aux miliciens : la remise totale des armes et la libération des enfants pris en otage.

Cette reddition des miliciens FRPI intervient après que l’armée congolaise a lancé une offensive contre leurs positions dans la chefferie de Walendu Bindi, en territoire d’Irumu, Province Orientale.

Le bilan provisoire de cet assaut avait fait état de deux miliciens tués et un militaire blessé, selon le commandant second du secteur opérationnel des Forces armées de la RDC (FARDC) en Ituri.

Ces attaques sont notamment lancées dans les villages de Nahigo et dans les montagnes de Bukiringi.

Le commandant second du secteur opérationnel avait précisé que cette offensive vise à démanteler toutes les positions des miliciens dans ces lieux d’où ils voulaient se réorganiser.

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