Sud-Kivu: affrontements entre FARDC et Raïa Mutomboki à Shabunda

Militaires FARDC avec un lance roquettes, Sud Kivu, 2006.

Les Raïa Mutomboki commandé par un certain Clément de la faction Kabazimya ont pris possession du beach Lugulu tôt ce samedi 16 mai matin. D’autres localités du territoire de Shabunda sont encerclées par les miliciens, accusés de violences sexuelles sur plusieurs femmes dans la région.

Les localités de Milenda-Kaligila-Mitonko et Mumbano, situées à 4 km de Tchonka au sud du groupement de Bamuguba-Nord où se trouve la position de FARDC, sont vidées de leurs habitants et désormais sous contrôle de Raïa Mutomboki. La société civile confirme que les positions de FARDC de Tchoka et Lulingu sont aussi encerclés par les miliciens.

Entre-temps, les affrontements continuent entre FARDC et Raïa Mutomboki vers le groupement de Baliga. Les sources militaires n’ont pas été joignables pour donner le bilan des affrontements. Mais, les autorités étatiques locales parlent de plusieurs blessés.

Lors des incursions menées par les Raïa Mutomboki entre les 5 et 13 mai, 127 femmes ont été victimes de violences sexuelles de la part des miliciens à Kikamba dans le groupement de Beigala dans le territoire de Shabunda (Sud-Kivu). 5 autres femmes ont été prises en otage et utilisées comme esclaves sexuelles dans la localité d’Isezia dans le groupement de Makombo, ont indiqué les autorités, la société civile et les structures médicales locales.

La situation d’insécurité persiste à Shabunda. Entre les incursions des groupes Raïa Mutomboki et d’autre part les affrontements FARDC et ces miliciens, la population paie les lourds tributs, selon des sources locales.

Elles font état des violences sexuelles faites aux femmes, des mouvements massifs de la population, de prise d’otages et de pillage systématique des villages.
La société civile, les structures sanitaires contactées par Radio Okapi parlent de 127 femmes violées au courant de cette semaine, qui ont reçu des kits PEP contre les infections sexuellement transmissible.

L’administrateur du territoire de Shabunda, Eloko Nsala, a reconnu les faits, ajoutant que plusieurs villages sont vidés de leurs habitants.

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