Les populations civiles de Beni doivent collaborer avec les forces de sécurité pour la stabilisation de cette zone du Nord-Kivu. Le vice-premier ministre et ministre de l’Intérieur, Evariste Boshab, a lancé cet appel à partir de la ville de Beni, où il séjourne depuis mardi soir. Sur place, il poursuit jusque ce mercredi une série de consultations avec les différentes couches de la population et les autorités provinciales et locales.
Aussitôt arrivé mardi soir à Beni, Evariste Boshab a convoqué la réunion du comité provincial de sécurité. Le gouverneur du Nord-Kivu, les chefs de la police et de l’armée au niveau provincial et local ainsi que les responsables des services des renseignements y ont pris part.
La réunion consistait à évaluer la situation sécuritaire à Beni et définir les stratégies pour mettre un terme aux massacres des civils dans la ville et territoire de Beni.
Pour avoir un résultat efficace, la participation des populations locales s’avère nécessaire, selon des sources proches de la délégation gouvernementale. Ce qui justifie les consultations entamées ce mercredi matin par le vice-premier ministre.
Tous les acteurs locaux, notamment les commerçants, les étudiants, la société civile et les notables sont concernés par cette consultation. Les acteurs de la société civile, les premiers à être reçus par Evariste Boshab, se gardent encore de tout commentaire sur la question.
Mais des sources concordantes indiquent que les populations locales ne sont pas encore convaincues de l’implication effective du Gouvernement dans la recherche de la solution à cette problématique des massacres à Beni.
Reprise d’activités
Par ailleurs, les activités ont repris normalement mercredi matin dans la ville de Beni, après deux journées ville morte à l’appel de la société civile locale. Cette manifestation a été initiée pour interpeller le Gouvernement sur les massacres à répétition des civils dans la région.
Cette reprise d’activités est consécutive à un appel lancé mardi soir par le gouverneur Julien Paluku à la population de Beni, à l’arrivée de la délégation du gouvernement central. Le numéro un de la province a attiré l’attention de ses administrés sur les conséquences économiques et humanitaires qui peuvent découler de cet arrêt d’activités.
Le gouverneur du Nord-Kivu a également demandé à la population de faire confiance au Gouvernement et à l’armée, qui sont déterminés à mettre fin à ces massacres.
Par contre dans la cité d’Oïcha, chef-lieu du territoire, les activités n’avaient pas repris mercredi matin. Selon des sources locales, c’est la société civile locale qui a appelé les habitants de Beni à observer trois journées ville morte à partir de ce jour, pour exprimer son ras-le-bol face à ces massacres.
Les acteurs de la société civile d’Oïcha seraient recherchés par la police, selon les mêmes sources, laquelle a même tenté d’empêcher leur assemblée générale mardi soir.
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