Un milicien Maï-Maï manipulant son arme dans une brousse à Beni (Nord-Kivu). Ph/Droits Tiers.
Des bandits armés ont tué dix commerçants qu’ils avaient kidnappés, fin avril dernier, dans la localité de Burasi, en territoire d’irumu, dans le district de l’Ituri (Province Orientale). Un rescapé arrivé dimanche à Aveba a rapporté la nouvelle au président de la société civile de ce territoire de l’Ituri.
Les personnes tuées en majorité des femmes commerçantes ont été enlevées, fin avril dernier, dans la périphérie de la localité de Burasi dans la chefferie de Bahema Boga, en territoire d’Irumu puis acheminées dans la brousse.
Selon la société civile d’Aveba, des vendeuses de farine de manioc qui figurent parmi les victimes revenaient du marché de Nyakasatu à Burasi où elles étaient parties vendre leurs produits lorsqu’elles ont été enlevées et conduites dans la brousse pour y être abattues.
Ce dernier présentait des signes de fatigue et de traumatisme lorsqu’il est arrivé à Aveba, a déclaré le président de la société civile d’Aveba. Il a réussi à s’échapper avec l’aide d’un ravisseur à qui il aurait donné de l’argent, a-t-il dit. Ses autres compagnons de captivité ont été tous exécutés en raison d’un par jour.
Plusieurs enlèvements et tueries sont enregistrés depuis un certain temps au Sud d’Irumu. Le dernier cas en date est l’enlèvement puis le viol de six femmes, début mai, par des hommes identifiés aux miliciens de la Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI).
Les exactions de ces miliciens contre la population civile s’amplifient dans cette contrée, où l’usage de la force pour les mater a démontré ses limites, selon des ONG locales, qui exigent la relance d’un processus de négociations avec cette milice.
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