Nord-Kivu : derniers hommages aux casques bleus tués à Beni

Des militaires tanzaniens de la Brigade d’intervention de la Monusco lors de leur arrivée à Goma (Photo Clara Padovan)

Les dépouilles des deux casques bleus tanzaniens, tués mardi dans une embuscade à Beni au Nord-Kivu, ont été rapatriées jeudi 7 mai dans leur pays. Une cérémonie en leur mémoire, a été organisée à la base du contingent tanzanien à Mavivi en mémoire de John Léonard Mkude, 34 ans et Juma Ally Khamis, 31 ans, deux soldats de rang. Des responsables militaires et civils de la Mission des Nations unies pour la stabilisaation en RDC (Monusco) et des FARDC étaient présents.

C’est sous une pluie battante que la cérémonie a eu lieu. Les deux casques bleus ont reçu les derniers hommages de leurs frères en armes, avant d’être rapatriés dans leur pays natal, la Tanzanie.

Des mots de circonstances témoignant la bravoure de ces soldats de la paix, ont été prononcés par les autorités militaires et civiles de la Monusco et des FARDC ainsi que par les responsables administratifs locaux.

Le chef de bureau de la Monusco, Jacob Mogeni, a exhorté le contingent Tanzanien, à poursuivre sa mission avec la même détermination, aux côtés des FARDC.

Le commandant du bataillon Tanzanien a déclaré par la suite que la lutte doit continuer en dépit de cette perte.

John Léonard Mkude et Juma Ally Khamis sont morts sous le drapeau et au service des Nations unies en RDC, dans une embuscade contre une patrouille de leur contingent, mardi, à Kisiki. Les rebelles ougandais de l’ADF sont pointés du doigt.

Le contingent Tanzanien de la brigade d’intervention de la Monusco est déployé à Beni depuis 2014, pour renforcer les FARDC dans la traque des ADF. Il a subi beaucoup d’autres pertes dans leur rang lors de la guerre du M23.

Condamnation de l’UE

L’Union européenne considère que l’attaque mortelle contre les troupes de la Monusco qui a eu lieu au Nord-Kivu le 6 mai est un défi au mandat de la Mission onusienne, tel que spécifié dans la résolution 2211 du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Selon le porte-parole de l’UE, « cette attaque illustre l’importance de restaurer la coopération entre les forces armées de la RDC et la Monusco afin de protéger les civils et de mettre fin à l’existence de tous les groupes armés qui continuent de semer la violence et porter atteinte aux droits de l’Homme, en particulier à l’Est de la RDC ».

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