Kisangani: plus de 400 élèves d'une école empêchés de suivre les cours

Des élèves sur une des avenues de Kinshasa le 5/9/2011, lors de la rentrée scolaire 2011-2012. Radio Okapi/ Ph. John Bompengo

Plus de 400 élèves du Complexe scolaire Bureau africain des sciences de l’éducation (Base) sont, depuis quelques jours, empêchés de suivre les cours après que les militaires les ont délogés de leur bâtiment, à Kisangani (Province Orientale). Accompagnés de leurs enseignants, ils ont organisé, le week-end dernier, un sit-in devant la Marie de Kisangani pour exprimer leur mécontentement.

Ces hommes en uniformes les ont empêchés d’y accéder, au motif que le gouvernement de la Province Orientale a attribué ce bâtiment à la troisième zone de défense des FARDC.
Ce bâtiment abritait le siège du  Bureau africain des sciences de l’éducation.
Cette occupation par les militaires fait suite à une lettre du ministre provinciale des Affaires foncières et Habitat, datée du 7 avril 2014, demandant à la police nationale de procéder au délogement des occupants de ce complexe scolaire.
A deux mois de la fin de l’année scolaire 2014-2015, les élèves et les éducateurs de l’école du Base se retrouvent dans la rue.
«Nous avons vu un groupe de militaires, armés jusqu’aux dents, venir soit disant que le gouverneur leur octroyé le bâtiment et que l’école devait déguerpir dans l’immédiat. C’était exécutoire. Sachant ce qu’il fallait faire et par où s’accrocher, nous avons multiplié la lettre pour permettre à ce que nous puissions donner l’information à qui de droits»,  a expliqué Philippe Munganga, secrétaire administratif du Base.
De son côté, la représentation de la commission de l’Union africaine, basée à Kinshasa, a, dans une note adressée au ministre congolais des Affaires étrangères, affirmé que ce bâtiment reste et demeure un patrimoine de l’Union africaine et ne peut être attribué pour d’autres fins.​