Ituri: la FRPI pour la reprise du processus de paix avec les FARDC

Un milicien Maï-Maï manipulant son arme dans une brousse à Beni (Nord-Kivu). Ph/Droits Tiers.

Le nouveau chef du groupe armé Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), Adirodu Mbadu affirme avoir repris, à travers une agence de l’Onu, la communication avec les autorités de la 32è région militaire des FARDC, en Ituri (Province Orientale). Ce chef milicien a fait ces affirmations dans un entretien accordé, mardi 28 avril, à Radio Okapi.

Mercredi 29 avril, le commandant de la 32è région militaire, général Jean-Pierre Bongwangela, a confirmé cette information.

A l’occasion, cet officier supérieur de l’armée congolaise a promis des garanties sécuritaires à tout milicien qui se rendrait pacifiquement aux FARDC.

Les miliciens de la FRPI sont accusés de commettre de diverses exactions contre la population civile et de s’illustrer par des actes de pillage dans la chefferie des Walendu-Bindi, dans le district de l’Ituri (Province Orientale).

Leur nouveau chef, Mbadu Adirodu, a reconnu la responsabilité de ses hommes face aux différents crimes commis dans cette partie de la Province Orientale. Mais, il a également avoué son incapacité à pouvoir exercer tout contrôle rigoureux sur les auteurs, éloignés, selon lui, de là où lui se cache.

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Ce chef milicien plaide ainsi pour la reprise du processus de démobilisation de ses hommes interrompu depuis de mois de janvier dernier.

Mbadu Adirodu a déclaré avoir déjà exprimé auprès des autorités de la 32è région militaire sa volonté et celle de ses hommes de déposer les armes et d’adhérer au processus de démobilisation, désarmement et réinsertion (DDR) lancé par le gouvernement congolais.

Il s’est dit prêt à rassembler tous les miliciens de la FRPI dispersés à travers le Sud du territoire d’Irumu, une fois les forces loyalistes lui garantissent sa sécurité pour jouer ce rôle.

Selon Mbadu Adirodu, une agence du système des Nations unies, qui garde encore l’anonymat, participe aussi aux tractations entre le chef milicien de la FRPI avec les autorités militaires.

Pour sa part, le commandant des FARDC en Ituri, général Jean-Pierre Bongwangela, a confirmé l’existence des contacts téléphoniques entre lui et le chef milicien.

A l’occasion, il a indiqué avoir déjà instruit ses hommes sur terrain de sécuriser tout milicien qui accepterait de déposer pacifiquement les armes pour se rendre à l’armée nationale.

Les notables de la collectivité de Walendu Bindi au Sud d’Irumu lancent, depuis deux semaines, des appels aux miliciens de la FRPI de déposer les armes. Ils demandent également à la population de cette contrée de se désolidariser de ces miliciens pour le rétablissement d’une paix durable dans cette zone, longtemps meurtrie par les conflits armés. Ces notables ont formulé cette recommandation, il y a deux semaines, suite à une série d’attaques de miliciens enregistrées cette semaine contre les civils.

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