La situation a été tendue mercredi 29 avril à Nyamilima dans le territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). Des sources locales font état des manifestations des habitants qui protestaient contre le meurtre des cinq de leurs, dont les corps décapités ont été retrouvés dans leurs champs à l’ouest de Nyamilima. Cette situation crée déjà une vive tension entre les ethnies Nande et Hutue. L’administrateur de Rutshuru déplore la situation et lance un appel au calme.
Des manifestations populaires ont commencé aux environs de 8 heures locales, indiquent des sources locales. C’était peu après l’acheminement à Nyamilima des cinq corps décapités par machette.
Ces cinq habitants, tous de cette localité, s’étaient rendus dans leurs champs, il y a deux jours, dans le paysannat de Nyamitwitwi et Kabumbira, à l’ouest de Nyamilima. Et depuis, on n’était resté sans nouvelles d’eux.
Ce mercredi matin, les habitants sont allés à leur recherche. Et ils ont retrouvé leur corps sans dans les champs.
Attribuant ces meurtres aux membres du groupe ethnique Hutu, les jeunes Nande ont barricadé les routes en y brûlant des pneus. Par la suite, ils ont incendié la maison d’un grand leader local hutu.
La police est intervenue pour disperser les manifestants. Et des crépitements de balles ont été entendus jusqu’après la mi-journée.
L’administrateur de Rutshuru, qui a déploré cette situation, a appelé la population au calme, en indiquant que des enquêtes seraient menées pour faire éclater la vérité. Des notables hutus se disent aussi indignés par ces incidents.