RDC: le ministre Thambwe Mwamba veut désengorger les prisons du pays

Alexis Thambwe Mwamba, ministre congolais de la Justice et Droits humains le 27/04/2015 à Kinshasa, lors d’une conférence de presse. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et Droits humains, Alexis Thambwe Mwamba s’engage à désengorger les prisons du pays notamment celle de Makala, où près de 70% de personnes sont détenues à titre préventif. Alexis Thambwe Mwamba a annoncé cette décision, lundi 27 avril, à l’ouverture des  travaux des Etats généraux de la Justice à Kinshasa.

Le ministre de la Justice a reconnu le fait qu’à la prison centrale de Makala de nombreux détenus n’ont pas de dossiers judiciaires ouverts à leur charge et vivent dans une promiscuité totale.
Le nombre de pensionnaires de cette maison carcéral est actuellement estimé à plus de 7000 alors qu’elle a été construite pour une capacité d’accueil de 1500 pensionnaires.
«C’est pour cette raison que la semaine dernière j’ai signé un arrêté par lequel j’ai ordonné la libération de plusieurs centaines de prisonniers à travers la République dans le but de désengorger les prisons », a indiqué Alexis Thambwe Mwamba.
Il affirme également avoir adressé une circulaire à tous les procureurs généraux pour qu’ils puissent examiner les cas des gens poursuivis pour des faits bénins afin de leur accorder la liberté.

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Selon le ministre de la Jutsice, le gouvernement se propose, dans les jours à venir, réhabiliter, avec l’appui de l’Union européenne, la prison de Luzumu (Bas-Congo), où tous les prisonniers définitifs de la Makala seront transférés.

En février dernier, le directeur de la division de l’information publique de la  Mission de l’Onu pour la stabilisation en RDC (Monusco), Charles Antoine Bambara avait indiqué que la  situation sanitaire est préoccupante dans plusieurs prisons de la RDC.
Il  avait notamment évoqué des cas de maladies liées au manque d’hygiène dans certaines prisons en RDC notamment de celles de Kasapa (Katanga), Bunia (Province-Orientale) et Goma (Nord-Kivu) où « des cas de maladie liés au manque d’hygiène ont été enregistrés ».