Rutshuru: les humanitaires préoccupés par la découverte des mines anti-char

Des déplacés fuyant la cité de Rutshuru-centre après sa chute entre les mains des rebelles du M23, le 8 Juillet 2012. © MONUSCO/Sylvain Liechti

En l’espace d’une semaine, trois mines anti-char ont été découvertes dans le territoire de Rutshuru. Cette situation préoccupe les humanitaires et la population locale. Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, a encouragé lundi 27 avril les habitants de ce territoire à dénoncer les poseurs de ces engins de mort, mais aussi à rester calme et vaquer à leurs occupations.

La mine anti-char découverte samedi 25 avril a été posée à 4 km de la station de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) de Rumangabo sur la route menant vers le camp militaire.

A en croire les habitants du village Kabaya, un véhicule non identifié, avec à bord des hommes armés était stationné pendant plus d’une trentaine de minutes à l’endroit appelé: «Kimutii», où se trouvait encore lundi 27 avril la mine.

Déjà, les experts anti-mine sont venus marquer l’endroit pour empêcher les populations d’y accéder.
Interrogé ce matin à ce sujet, le gouverneur Paluku a appelé les populations à la vigilance, soulignant que les services de sécurité sont à pied d’œuvre pour comprendre la raison de cette situation.

Jeudi dernier, trois agents de Mechem, une entreprise sous-traitante à l’agence UNMAS, qui se rendaient à Rutshuru pour un déminage – après avoir été alertés par les populations sur l’existence d’une mine anti char, ont été enlevés par des inconnus. Ils sont jusque-là entre les mains de leurs ravisseurs. Les humanitaires, quant à eux, ont suspendu momentanément leurs activités sur cet axe.

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