L’opposition politique se dit inquiète de l’indisponibilité du président de la Commission électoral indépendante (Ceni), abbé Apollinaire Malumalu. Une délégation des présidents de partis politiques et des groupes parlementaires de l’opposition l’a signifié lundi 27 avril à Kinshasa lors d’une rencontre avec le bureau de la Ceni, axée les propositions et les préalables des opposants à l’organisation de prochaines élections en RDC.
Après une longue absence pour des soins, l’abbé Malumalu est réapparu le 16 avril dernier à Kinshasa au cours d’une réunion extraordinaire de l’assemblée plénière de la Ceni. Depuis lors, il n’est plus visible.
Cette situation inquiète les opposants. Pour eux, l’indisponibilité de l’abbé Apollinaire Malumalu (issu de la société civile) depuis un temps laisse ainsi le champ libre au parti présidentiel (PPRD) à travers son délégué, le premier vice-président de la commission.
Vital Kamerhe, Martin Fayulu, José Makila, Jean-Claude Vuemba, Alexis Lenga, Jean-Lucien Busa, Ingele Ifoto, Martin Mukonkole et Samy Badibanga, qui ont constitué cette délégation de l’opposition, voulaient avoir de la Ceni des réponses à leurs préoccupations contenues dans leur mémorandum du 27 février.
Il s’agit notamment de «l’exclusion de plus de dix millions de Congolais qui avaient moins de 18 ans en 2011» à ces nouvelles élections, la question des délais irréalistes contenus dans le calendrier électoral, la présentation par la Ceni du plan de décaissement des fonds pouvant convaincre que l’organisation électorale se fera sans problème.
Pour l’opposition, cette rencontre s’est tenue dans un esprit de construction démocratique pour éviter à la RDC et à ses citoyens un chaos électoral pourtant évitable maintenant.
A la question savoir s’il y a eu ou non compromis lors de cette rencontre, le rapporteur de la Ceni, Jean-Marie Kalamba, a répondu:
«L’essentiel est que la Ceni reste à l’écoute des uns et des autres, mais prend ses décisions souverainement conformément et à la constitution et à la loi organique et à la loi électorale. Il n’y a pas un problème de compromis. Parce que, si nous trouvions un compromis avec les opposants maintenant à 14 heures, dites-vous qu’à 18 heures, nous aurons à recevoir ceux de la majorité et, le lendemain, nous recevrons ceux de la société civile.»
De leur côté, les opposants déclarent attendre de la Ceni des réponses formelles le plus rapidement possible.
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